"Pour l'instant, on n'a pas noté d'incident ou de décès". Le médecin urgentiste Patrick Pelloux, celui-là même qui avait alerté les pouvoirs publics lors de la canicule de 2003, s’est montré rassurant dimanche alors que la France est touchée par une importante vague de chaleur.
Cet épisode caniculaire a atteint son apogée dimanche avec des températures records frisant ou dépassant les 40 degrés.
"La culture de la prévention" est bien installée
"Il ne faut pas que les gens aient peur, ça prouve que la prévention fonctionne bien", a expliqué Patrick Pelloux, constatant que "la culture de la prévention" était bien installée notamment dans les établissements accueillant des personnes âgées.
"Par contre", a enchaîné le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf)," je ne suis pas d'accord sur les déclarations du gouvernement qui semble se satisfaire de la situation" dans les hôpitaux où, selon lui, la situation est "tendue" depuis plusieurs années en raison notamment des fermetures de lits.
Les leçons de l’été 2003
En 2003, la canicule avait causé la mort de près de 15.000 personnes, en particulier des personnes âgées, avec des températures supérieures à 40 degrés pendant plusieurs jours. Le manque de réactivité du gouvernement, et notamment du ministre de la Santé d’alors, Jean-François Mattéi, avait provoqué une vive polémique.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault entend donc montrer qu’il a tiré les leçons de cette catastrophe. "A l'heure à laquelle je vous parle la situation est parfaitement calme et il n'y a pas d'alerte sanitaire particulière", a fait savoir dimanche Marisol Touraine. "Mais nous restons mobilisés. La cellule opérationnelle de crise du ministère est évidemment mobilisée", a-t-elle répété.
La fin de l'actuel épisode caniculaire est annoncée pour mercredi avec un net rafraîchissement sur tout le pays à l'exception de la basse vallée du Rhône. 33 département restent concernés lundi par la vigilance orange.