Au deuxième jour de grève des hôtesses et stewards d’Air France, la direction reste confiante quant au nombre d’avions qui décolleront. Elle a annoncé que 8 vols sur 10 seront assurés dimanche. Des prévisions optimistes alors qu’une partie des personnels de cabine de la compagnie française est appelée à la grève depuis samedi et pour cinq jours. Et ce, le week-end de la Toussaint.
La direction "renouvelle ses excuses à ses clients" et regrette "que ses clients soient pris en otages par une grève de cinq jours qui n’a pas de raison d’être", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé pour sa part dimanche lors du Grand Rendez-Vous sur Europe 1 que cette grève n'intervenait pas au "bon moment". "Une "compagnie aérienne est mortelle", a tenu à rappeler la ministre des Transports.
Les voyageurs patientent
A l'aéroport parisien d'Orly, les voyageurs prenaient globalement leur mal en patience après avoir appris l'annulation de leur vol dimanche matin. Mais certains ne cachaient pas leur colère "Les grévistes prennent les gens en otage. C'est anormal!", s'est insurgée une quinquagénaire. En cas d'annulation, les passagers se voient proposer un autre vol ou peuvent se faire rembourser.
Selon une source aéroportuaire, la journée de dimanche s'annonce comme "une plus petite journée que samedi en termes de trafic aérien". "La journée de samedi s'est passée mieux que prévu avec un pourcentage moindre de grévistes - moins de 30% - et nous avons assuré 88% des vols et non 80% comme annoncé", a précisé dimanche une porte-parole d'Air France. Les deux principaux syndicats du personnel de cabine, l'Unsa et le SNPNC-FO, ont estimé que le pourcentage de grévistes avait été supérieur à 50% samedi.
Un dispositif spécial en cas de grève
Les personnels navigant commercial "ne sont pas obligés de prévenir de leur absence sur un vol", d’où la difficulté pour la compagnie d’établir des prévisions avec certitude, a expliqué une porte-parole d'Air France. Mais pour remédier à ces incertitudes la compagnie a limité dans un premier temps à 100 le nombre de passagers embarqués dans les avions court et moyen-courriers.
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Cette mobilisation est née pour protester contre le projet de réduction du nombre de personnels de cabine dans certains avions. Six syndicats d'hôtesses et stewards - dont deux représentatifs, l'Unsa (22%) et FO-SNPNC (21%) - ont appelé à faire grève. Ce que la direction juge injuste. Car, a-t-elle rappelé samedi, elle "a négocié pendant dix jours, jour et nuit, et donné une réponse favorable à 90% des demandes des syndicats d’hôtesses et stewards".