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«C’est un nouvel espoir» : à l’ouverture du procès en appel, les familles des victimes du crash Rio-Paris espèrent être entendues par la justice

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 1 min
Justice (illustration).
Procès du meurtre de Lola : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible requise contre l'accusée AFP / © LOIC VENANCE / AFP

C’est un nouveau procès très attendu par les familles des victimes, celui du crash du Rio-Paris. 16 ans après le tragique accident qui avait fait 228 morts, dont 72 Français le procès en appel s’ouvre ce lundi matin.

16 ans après le tragique accident qui avait fait 228 morts, dont 72 Français, le procès en appel du crash Rio-Paris s’ouvre ce lundi 29 septembre. Après leur relaxe en première instance en 2023, la compagnie aérienne Air France et le constructeur Airbus sont de nouveau appelé à la barre pour répondre du chef d’homicides involontaires.

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Une relaxe qui avait soulevé le tollé du côté des parties civiles. Cette fois-ci, les familles des victimes de l’un des crashs les plus meurtriers de l’histoire espèrent une décision de justice plus favorable à leurs yeux. Voilà deux ans que Danielle Lamy, mère d’Eric Lamy, 37 ans, une des victimes du crash, attend cette nouvelle échéance. Celle qui est aussi présidente de l’association de victimes "Entraide et Solidarité AF 447" perçoit ce procès en appel comme une seconde chance. 

L’absence de formation des pilotes aux situations de givrage

"C’est un nouvel espoir pour nous, pour les familles des victimes. On attend que la société Air France et la société Airbus reconnaissent leur responsabilité", a déclaré Danielle Lamy.  À l’origine de l’accident : le givrage des sondes Pitot qui permettent de mesurer la vitesse de l’avion. Il est reproché à Airbus de ne pas les avoir assez contrôlées et d’avoir sous-estimé leur défaillance.

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Quant à Air France, la justice pointe du doigt l’absence de formation des pilotes aux situations de givrage de ces petites ailes positionnées sous le cockpit, à l’avant de l’appareil. Pour Danielle Lamy, il y avait pourtant de nombreux signaux d’alerte.

"Il y a eu 25 incidents graves dus au givrage des sondes pitot entre novembre 2003 et avril 2009. Et sur les 25 il y en a eu 18 entre mai 2008 et mai 2009 c’est-à-dire l’année qui a précédé le crash. Si les sondes avaient été changées on n’en serait pas là", a ajouté Danielle Lamy. Jugés pour homicides involontaires, s’ils sont reconnus coupables, Air France et Airbus encourent jusqu’à 225.000 euros d’amende. Le procès doit durer deux mois, la décision est attendue le 27 novembre prochain.