Aéroports : la grève est reconduite

Le gouvernement menace de faire appel aux forces de l'ordre dans les heures qui viennent.
Le gouvernement menace de faire appel aux forces de l'ordre dans les heures qui viennent. © Maxppp
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avec agences , modifié à
Les négociations se sont soldées par un échec mercredi soir.

Le bras de fer se durcit. Six jours après le début du mouvement des agents aéroportuaires, grévistes et patronat campent toujours sur leurs positions. Face à l'échec de la médiation mise en place par le gouvernement, l'appel à cesser le travail a été renouvelé pour jeudi.

"Le mouvement est reconduit à jeudi. Les salariés sont très motivés et prêts à aller jusqu'au bout", a également réagi Christine Hamiani, déléguée CGT Brink's à l'issue des discussions. "Nous ne sommes arrivés à rien, nos patrons se moquent de nous".

Outre l'amélioration de leurs conditions de travail, les grévistes demandent des hausses de salaire allant jusqu'à 200 euros par mois. Cette augmentation obtenue fin 2010 par les agents de Marseille est pourtant jugée irréaliste par le patronat.

L'intervention des forces de l'ordre se précise

Face à l'enlisement des négociations, le chef de l'Etat a décidé de faire monter la pression. Afin d'assurer les départs de Noël, les forces de l'ordre pourraient intervenir dans les prochaines heures. Quatre cents policiers et gendarmes se tiennent d'ores et déjà prêts à se substituer aux personnels grévistes.

"Les policiers n'ont pas vocation à 'casser' la grève engagée, mais assureront cette mission d'intérêt général et nécessaire à la prévention du risque terroriste, ainsi que leur statut l'impose", a ajouté le Snop-SCI, Syndicat des cadres de la sécurité intérieure.

Appelant l'Etat à "faire face à ses responsabilités dans cette crise", le syndicat estime qu'"en laissant entre les mains de sociétés privées une mission aussi sensible, il a fragilisé son accomplissement et se trouve aujourd'hui contraint d'y employer ses forces mobiles qui, dès lors, ne sont plus disponibles pour le maintien de l'ordre et la sécurisation".

"Inadmissible et contradictoire avec le droit français" estime de son côté la CFDT qui souligne également que cette décision "bafoue la dignité des salariés".

Quelque 80.000 passagers sont attendus jeudi à Roissy et 41.000 à Orly.