Les policiers pourront compter sur des drones lundi à l'occasion des manifestations du 1er mai. 1:10
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Thibaud Hue, édité par Romain Rouillard , modifié à
Pour encadrer les manifestations du 1er mai, les forces de l'ordre seront, pour la première fois, équipées de drones. Une assistance technologique, contestée par l'Association de défense des libertés constitutionnelles, mais indispensable selon Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police. 

C'est un dispositif de sécurité inédit sur lequel les forces de l'ordre pourront s'appuyer ce lundi lors des manifestations du 1er mai. Les 12.000 policiers et gendarmes mobilisés dans tout le pays seront assistés par des drones censés les aider à encadrer les 380 cortèges attendus aux quatre coins de l'Hexagone. Un dispositif technologique que dénonce l'Association de défense des libertés constitutionnelles, mais défendu, au micro d'Europe 1, par Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police. 

"Quand à Sainte-Soline (où des opposants à un projet de méga-bassines s'étaient réunis Ndlr) on a des individus très violents qui ont utilisé les drones pour pouvoir faire des images violentes et montrer qu'ils voulaient prendre possession des lieux de manière violente ou quand on a des dealers dans les trafics de stupéfiants qui utilisent les drones, personne ne s'offusque", estime-t-il. 

Une assistance déjà expérimentée

Selon lui, ces drones permettront aux forces de l'ordre "d'avoir un visuel et un panorama beaucoup plus large que quand on a des éléments et des policiers au sol". Une assistance que les policiers ont déjà expérimentée, dès ce week-end. "On l'a déjà fait samedi au Stade de France pour la finale de la Coupe de France entre Toulouse et Nantes", souligne-t-il.

Et Matthieu Valet d'exprimer son enthousiasme à l'idée de tester un tel matériel pendant les manifestations de ce lundi. "Ça va être un outil indispensable et très précieux pour pouvoir piloter les forces sur le terrain et détecter les éléments à risques beaucoup plus tôt".