Bley Mokono a pu discuter avec François Hollande lors de la cérémonie au Stade de France. 0:38
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Mélanie Nunès, édité par C.L. , modifié à
Présent au Stade de France pour assister au match France-Allemagne le 13 novembre 2015, Bley Mokono a vécu une année cauchemardesque, incapable d'oublier les images des attentats.
TÉMOIGNAGE

La journée d'hommages aux victimes des attentats du 13-Novembre a commencé au Stade de France dimanche matin. Une cérémonie sobre où une plaque à la mémoire de Manuel Dias, unique victime aux abords de l'enceinte de Saint-Denis, a été dévoilée.

"Je m'en veux". Dans la foule, des rescapés ont apporté une rose blanche, comme Bley Mokono, vigile venu assister au match avec son fils et un ami au Stade de France le 13 novembre 2015. Blessé très grièvement dans l'explosion du kamikaze, il est venu en fauteuil roulant. "Cette année a été un parcours du combattant", raconte-t-il. Il ne peut tout simplement pas oublier les images des attentats : "J'ai un sentiment d'impuissance. On a grandi à Paris... Monsieur Dias est décédé et je m'en veux (de n'avoir rien vu)".

"Pour la première fois, j'ai eu peur". Bley se souvient de tout, surtout d'avoir frôlé le terroriste peu de temps avant qu'il n'actionne sa ceinture explosive. "Je m'en veux parce que c'est difficile. On a l'habitude de protéger les autres, de les accompagner, de les soutenir. Mais pour la première fois de ma vie, ce soir-là, j'ai pris peur", avoue le quadragénaire, en pleurs. "C'est pour ça qu'on a besoin d'entendre qu'on nous aime".