Trente ans après Tchernobyl, les rennes norvégiens sont (très) radioactifs

Rennes
Les rennes sont la première ressource de certaines populations en Laponie. © JONATHAN NACKSTRAND / AFP
  • Copié
, modifié à
La radioactivité des rennes lapons dépasse largement les normes européennes. Et ce n'est pas près de revenir à la normale.

À quelque 30 ans et 2.000 kilomètres de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les rennes norvégiens sont toujours radioactifs. Selon un reportage de Radio Free Europe en Laponie, les éleveurs de rennes soumettent régulièrement leurs élevages à des tests de conformité de leur viande. Pour des résultats extrêmes : les journalistes ont pu observer des relevés de radioactivité atteignant les 2.100 becquerels par kilogramme de viande. Si la limite norvégienne s'élève à 3.000 bq/kg, elle est de 600 dans l'Union européenne.

Une radioactivité réduite de moitié en 30 ans. Une très large partie de l'Europe a été recouverte par le nuage radioactif dégagé par l'explosion du quatrième réacteur de la centrale ukrainienne. On en voit encore les traces dans de nombreux sites, dans le Mercantour par exemple.

En Norvège, les lichens ont absorbé de nombreuses particules radioactives avant d'être consommés par les rennes. La demi-vie de ces particules étant évaluée à 30 ans, la moitié d'entre elles n'ont toujours pas été désintégrées. Si bien que certains rennes promis à l'abattoir échappent parfois à cette mort. Grâce à la radioactivité.