Les nuages pourraient avoir un effet sur l'avenir du climat. 1:03
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Fanny Agostini , modifié à
Les nuages pourraient avoir un impact sur l'avenir du climat : selon leur hauteur dans le ciel, ils sont à même de piéger ou de nous protéger de la chaleur. Mais la recherche scientifique ne permet pas de nous projeter d'une manière si précise, regrette notre chroniqueuse Fanny Agostini.

Et si l’avenir du climat dépendait des nuages ? Jeudi sur Europe 1, notre chroniqueuse Fanny Agostini explique l’impact qu’ils pourraient avoir sur les températures terrestres dans les années à venir, et pourquoi il est aujourd'hui crucial de miser sur la recherche scientifique en la matière.

Les nuages sont de grands régisseurs du climat dont ont parle trop peu. On devrait pourtant donner un coup de collier à la recherche en la matière. Car dans le climat plus chaud vers lequel nous allons, il y aura plus d’évaporation et de condensation et donc à priori plus de "cumulification", comme le disent les météorologues, c’est à dire plus de nuages. Leur multiplication pourrait avoir un impact décisif sur la montée ou sur la baisse du thermostat dans les années à venir.

"Effet couvercle" ou "effet parasol"

En fonction de leurs caractéristiques, les nuages vont soit réchauffer soit refroidir le climat. Les nuages bas vont par exemple bloquer le rayonnement infra-rouge : la chaleur emmagasinée sur Terre ne va pas pouvoir être renvoyée vers l’espace car elle se retrouve bloquée par ce type de nuages. On parle alors d’effet "couvercle", le fameux effet de serre. Dans ce cas-là, le climat se réchauffe.

Au contraire, les nuages d’altitude ont, eux, un effet "parasol" : ils vont agir comme un voile occultant entre nous et le Soleil. Ils vont donc nous faire ombrage en amoindrissant le rayonnement qui arrive sur Terre. Ce qui pourrait nous garantir un climat appréciable, ou en tout cas viable pour les années à venir.

L'auto-régulation, un pari trop risqué

Le problème, c’est que nous ne sommes pas capables de modéliser le climat si finement pour prévoir ce nous réservent les nuages dans les années à venir. Le risque est donc trop grand de parier sur une éventuelle auto-régulation climatique. Quoiqu’il en soit l’arrêt des énergies fossiles reste une priorité majeure ne serait ce que pour des raison de qualité de l’air et donc de santé publique.