"Le gouvernement a élargi la vaccination et j'avais envie d'être vacciné immédiatement. Mon médecin m'a appelé et j'étais très content", lance Serge, 64 ans. L'homme n'imaginait pas recevoir le vaccin contre le coronavirus aussi vite. Pourtant il se présente, jeudi, à la maison de santé pluriprofessionnelle de Preignac, en Gironde. Depuis l'élargissement de la vaccination avec AstraZeneca aux personnes de 65-75 ans atteintes d'une comorbidité, les rendez-vous s'enchaînent dans cette maison de santé.
"La liste est pleine pour tout le mois de mars !"
Les patients sont envoyés ici après une consultation chez leur généraliste. Ensuite, le praticien vérifie leur tension avant l'injection de la première dose. Une étape obligatoire puisqu'il "y a quand même des risques d'hypertension artérielle après les injections", confie l'une des praticiennes.
Ici, dès l'annonce de l'élargissement de la campagne de vaccination, les six médecins généralistes se sont organisés. "Normalement, un flacon, c'est dix doses. Si on les manipule bien, comme les Pfizer, on peut récupérer une dose supplémentaire", explique la docteur Catherine Dupont-Biscaye. "Là, on a rappelé onze patients et calé onze vaccinations. La liste est pleine pour tout le mois de mars !"
"C'est beaucoup plus flexible en termes d'organisation"
Pour Marlène Girard, la pharmacienne dont l'officine fait partie de cette maison de santé, il s'agit "d'un vrai tournant". "On a franchi un cap. On va vacciner très probablement à la salle des fêtes pour pouvoir faire des binômes", annonce-t-elle. "Le fait que la cible d'élargisse, c'est beaucoup plus flexible en termes d'organisation, puisqu'il y avait cette contrainte d'utiliser tout le flacon, et aucun d'entre nous n'a envie de jeter des doses", souligne-t-elle.
En Gironde, environ 54% des généralistes se sont portés volontaires pour cette campagne de vaccination.