Un rapport dénonce la désinfection insuffisante des sondes d'échographie en France

Les sondes devraient être désinfectées entre chaque patient, réclame le rapport de la Société française d'hygiène hospitalière. Photo d'illustration.
Les sondes devraient être désinfectées entre chaque patient, réclame le rapport de la Société française d'hygiène hospitalière. Photo d'illustration. © CLAUDIO SANTANA / AFP
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Un rapport de la Société française d'hygiène hospitalière pointe dans Le Parisien la trop faible désinfection des sondes utilisées lors des quatre millions d'échographies effectuées chaque année en France.

Comment expliquer le fait que les sondes utilisées lors des échographies ne sont pas assez désinfectées en France ? C'est la question qui se pose après la révélation d'un rapport de la Société française d'hygiène hospitalière dans Le Parisien, vendredi.

"Vingt ans de retard". Les sondes évoquées dans ce rapport sont celles utilisées pour quatre millions d'actes médicaux chaque année : les échographies vaginales de suivi de grossesse, de diagnostic de maladies diverses mais aussi les échographies rectales pour les hommes pour surveiller la prostate et la vessie. 

Le rapport dévoilé par le quotidien dénonce une réglementation qui n'oblige qu'à une "désinfection de niveau intermédiaire" (DNI) par jour, alors que les standards européens et internationaux sont plus exigeants en termes de désinfection entre chaque patient. "Nous avons 20 ans de retard", résume le docteur Pierre Parnaix, qui a piloté l'élaboration du rapport.

Vers une désinfection obligatoire entre chaque patient ? Ce mannque d'hygiène serait la cause, selon plusieurs associations, de multiples infections nosocomiales. "Il ne s’agit pas de basculer à la désinfection systématique, mais bien d’y rebasculer, car celle-ci était obligatoire avant 2007 !", réclame de son côté le président de la fédération France Assos Santé, Alain-Michel Ceretti, dans Le Parisien.