Tarn-et-Garonne : le désert médical de Mas d'Agenais sauvé par l'association Médecins solidaires
A-t-on enfin trouvé le moyen de réduire le nombre de déserts médicaux en France ? Un collectif de généralistes œuvre en ce sens, les Médecins solidaires. Les praticiens se relaient dans les 9 centres à travers tout le pays, situés dans des zones en manque de professionnels de santé.
Cela fait le bonheur des patients. Au Mas d'Agenais, petit village du Tarn-et-Garonne, les habitants peuvent enfin se soigner sur place grâce au collectif des Médecins solidaires. Le collectif dispose de neuf centres de santé à travers tout le pays, dont des zones en manque de professionnels de santé, où les praticiens se relaient.
1.000 euros par semaine de présence
Dans le village du Mas d'Agenais de 1.500 habitants, le centre des médecins solidaires, ouvert depuis 6 mois, ne désemplit pas. Des patients venus voir François Gros, le docteur présent cette semaine.
"Là, je suis parti de Nice pour venir travailler quinze jours, j'avais deux semaines de libre." C'est la quatrième fois que ce médecin retraité de 76 ans vient ici pour 1.000 euros net par semaine de présence, et une vingtaine de consultations par jour. "On est logés et nourris, on touche une petite indemnité, c'est pas inférieur à ce que je gagnerais si je faisais des remplacements libéraux habituels", a-t-il expliqué.
Mais la véritable récompense, c'est de permettre à Michel, 81 ans, d'avoir enfin un médecin près de chez lui. "Moi j'ai pris rendez-vous la semaine dernière pour cette semaine, c'est super !", s'enthousiasme le patient. Alors certes, Michel a rarement le même médecin face à lui, mais ce n'est pas plus mal selon lui.
"Si le médecin précédent a loupé un truc, le médecin suivant a des chances de le voir. On a différents regards médicaux. Mais il y a un inconvénient, c'est que, comme c'était jamais le même médecins, le lien humain n'existe pas", tempère-t-il.
Un peu sévère, Michel, car le docteur de la semaine dernière a été invité à prendre le café au bar du village après sa journée de service. C'est aussi ça, l'esprit médecin solidaire.