Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus sujettes aux bleus ?

C'est la marque indéniable d'un coup ou d'un choc : le bleu. Des les premières chutes, on apprend qu'un hématome ou qu'une ecchymose va rapidement faire son apparition sur la peau à l'endroit du choc. Personne n'y échappe, mais certaines populations y sont plus sensibles que d'autres. On pense bien sûr aux enfants qui peuvent être plus casse-cou que la moyenne de la population, mais les personnes âgées sont également plus sujettes aux bleus que la normale. Pourquoi ? le docteur Brigitte Milhau livre ses explications dans Europe 1 Info.

La prévention, le maître mot

"En vieillissant, tout se fragilise : la paroi des vaisseaux est plus fragile, la peau devient plus fine, et surtout on perd de la graisse", explique la médecin. "Et la graisse à quoi sert-elle ? C'est un amortisseur. Donc sans graisse, si vous vous cognez, il n'y a plus de protection."

Alors comment limiter le phénomène ? Le maître mot en la matière est prévention. "Il faut hydrater la peau, la crêmer pour qu'elle soit le moins fragile possible. [...] Et puis on va dire aux personnes âgées de se protéger en portant des manches longues, éventuellement des protections." Sans oublier des exercices et autres activités physiques pour "améliorer l'équilibre et éviter les chutes."

Le froid pour limiter les dégâts

Et si malgré tout un bleu apparaît à la suite d'une chute ou d'un choc, Brigitte Milhau a une astuce. Quand on a un hématome, qui est en réalité une hemorragie sous-cutanée, "on essaye de mettre du froid dessus". "Ça va resserrer les vaisseaux et donc un peu stopper le saignement." Mais attention, on ne met pas directement des glaçons sur la peau, "on entoure avec un linge et on met du froid". Autre astuce, si le choc est au niveau d'une jambe, on "l'a met en l'air pour éviter l'afflux de sang dans le bas du corps". 

Reste qu'il ne faut pas se bercer d'illustion, "on n'empêchera jamais les hématomes".