Confinement : pour rompre notre solitude, il ne suffit que de quelques coups de fil

Passer 10 minutes au téléphone quatre à cinq fois par semaine suffit à rompre la solitude des personnes isolées.
Passer 10 minutes au téléphone quatre à cinq fois par semaine suffit à rompre la solitude des personnes isolées. © Pixabay.
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Jimmy Mohamed , modifié à
Entre le confinement, le couvre-feu et les gestes barrières, de nombreux Français souffrent de solitude cette année. Pour la rompre, il ne suffit cependant que d'un coup de fil d'une dizaine de minutes, quelques fois par semaine, rappelle le docteur Jimmy Mohamed sur Europe 1 lundi matin. 

Il suffit de peu pour rompre la solitude. Un simple coup de fil à un membre de la famille ou à un ami est toujours bénéfique, surtout en ces temps de pandémie. Cette année en effet, la solitude est devenue un vrai problème de santé publique, rappelle le docteur Jimmy Mohamed lundi matin au micro d'Europe 1. Mais selon lui, la solution est toute trouvée pour en venir à bout : un coup de téléphone aux personnes isolées quatre à cinq fois par semaine. 

Gestes, barrières, couvre feu, confinement… Nous avons réduit nos interactions sociales au cours des derniers mois. A tel point que certains Français sont tombés dans une véritable solitude, qui relève, on le sait, d'un  vrai problème de santé publique. Lorsque vous êtes seul, vous dormez moins bien, vous mangez moins bien, vous augmentez votre anxiété, vous sortez moins et donc vous êtes simplement en moins bonne santé. Les personnes qui souffrent de solitude ont d'ailleurs plus de risques d'avoir des problèmes médicaux que les autres, notamment des maladies cardiovasculaires.

Moins d'anxiété au bout de quatre semaines d'appels

Pour rompre l'isolement, il existe toutefois une solution simple : appeler les gens au téléphone. Selon une récente étude, les appels téléphoniques permettent, après seulement quelques semaines, de réduire l'anxiété et les symptômes de solitude. Pour mener cette recherche, les scientifiques ont observé des jeunes de 17 à 23 ans appelant entre deux et cinq fois par semaine des personnes isolées, principalement des plus de 65 ans vivant seules. L'appel devait durer dix minutes au maximum. On s'est rendu compte qu'au bout de quatre semaines seulement, les personnes appelées allaient mieux, avaient moins d'anxiété, moins de stress, moins de dépression.

De cette étude, on peut tirer deux stratégies. La première serait une mise en place par les autorités sanitaires d'un programme d'appels de personnes isolées. A l'échelle individuelle, on pourrait prendre un peu de notre temps pour passer un peu moins de temps sur les réseaux sociaux pour avoir de véritables échanges. Un échange authentique puisque ce qui est intéressant dans l'étude, c'est que ce qui fonctionne n'est pas simplement de passer un coup de fil pour savoir si les personnes vont bien, c'est de s'intéresser véritablement à leurs problèmes.