Il y a par exemple des systèmes de réveils programmés : les crises de somnambulisme sont souvent en début de nuit. 2:10
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avec Gérald Kierzek
Le somnambulisme touche 10 à 15% des enfants. Ce phénomène, qui disparaît généralement à l'adolescence, n'est pas dangereux directement mais peut provoquer des accidents domestiques. 

Il erre, les bras ballants, dans les couloirs de la maison. Le somnambule, qui signifie en latin "se promener en dormant", fait partie des parasomnies, c'est-à-dire des comportements anormaux du sommeil. Ce phénomène touche du monde : 10 à 15% des enfants souffrent du somnambulisme puis à l'adolescence, les symptômes disparaissent. Quand on pense à un somnambule, on imagine souvent un enfant qui marche, bras devants, yeux fermés. Mais il existe des formes plus simples comme le fait de s'asseoir, manipuler les couvertures et de se rallonger. Et d'autres plus complexes : certains somnambules conduisent une voiture, dirigent un orchestre sans les musiciens ou encore écrivent leurs mails, mécaniquement, avant de retourner dormir. 

Le somnambulisme peut-il être dangereux ?

Oui, indirectement, par les actions menées pendant le sommeil. Par exemple, une chute dans les escaliers parce que vous êtes dans une phase d’endormissement, une sorte de dissociation du sommeil. Le premier des réflexes va être de sécuriser l’environnement. Il vaut également mieux ne pas réveiller un somnambule afin de ne pas le perturber dans son sommeil et le raccompagner dans un endroit sécurisé : son lit.  

Ça se soigne ?

Le somnambulisme peut disparaître spontanément. Le premier traitement reste la sécurisation en rendant inaccessible les lieux dangereux de la maison. Si votre enfant est somnambule, il faut éviter les lits superposés. On va ensuite pouvoir le soigner en agissant sur la qualité du sommeil. En d’autres termes, favoriser les horaires réguliers. Il y a par exemple des systèmes de réveils programmés : les crises de somnambulisme se produisent souvent en début de nuit. Une fois qu’on a repéré le cycle, il faut le réveiller 15 à 20 minutes avant. Enfin, l’hypnose peut aussi fonctionner. Et en dernier recours, si on n’a pas le choix, il reste les médicaments comme la benzodiazépine ou certains antidépresseurs.