Les personnes fragiles sont appelées à se faire vacciner contre le Covid-19, dès ce jeudi. 1:24
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Yanis Darras , modifié à
Si la circulation du Covid-19 en France ralenti, les autorités lance ce jeudi une nouvelle campagne de vaccination à destination des personnes les plus fragiles. Car dans les hôpitaux, les malades du virus sont encore nombreux, et les infectiologues rappellent qu'il est nécessaire de se faire vacciner régulièrement, pour être protégé des formes graves.

Il est un des grands absents de l'actualité ces derniers mois : le Covid-19 est pourtant toujours présent sur le territoire français. La Direction générale de la santé (DGS) lance une nouvelle campagne de rappel de vaccination contre ce coronavirus ce jeudi, à destination des plus fragiles. 

Un virus qui tue encore

Ainsi, jusqu'au 16 juin, les personnes les plus fragiles, comme les immunodéprimés, les résidents d'EHPAD, les plus de 80 ans mais aussi les personnes obèses et les femmes enceintes, sont appelés à se faire de nouveau vacciner. 

Car si l'on détecte environ 7.500 cas chaque jour, à l'hôpital, la situation est plus inquiétante. La semaine dernière, près de 219 personnes sont mortes du Covid en France. Un chiffre en hausse pour la troisième semaine consécutive, qui pourrait s'expliquer entre autres par le faible taux de vaccination des plus fragiles. Seulement 22% des 60-79 ans se sont fait vacciner sur les six derniers mois. Concernant les plus de 80 ans, seulement trois sur 100 ont reçu une dose datant de moins de 3 mois. 

"Baisse de l'immunité"

"Ce n'est pas le nombre de doses qui protège, c'est le calendrier des doses" qui protège, rappelle au micro d'Europe 1 Gilles Pialoux, infectiologue. "Actuellement, il y a quand même beaucoup d'éléments pour penser qu'il faut que les personnes aient eu accès à un vaccin bivalence, c'est-à-dire celui qui cible à la fois les souches originelles et les dérivés Omicron", pour être bien protégé, poursuit-il. "Et deuxièmement, il y a la question de la durée de la réponse immunitaire. Tous les éléments convergent pour dire qu'après six mois d'une injection vaccinale, il y a une baisse de l'immunité", indique l'infectiologue. 

Ce dernier espère que le retard de vaccination sera rattrapé au sein des publics vulnérables pour éviter une surcharge des hôpitaux, en cas d'apparition d'une nouvelle vague, ou d'un nouveau variant.