Mort subite de l'adulte: l'hôpital Bichat lance une étude pour étudier la piste génétique

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L'étude sera menée à l'hôpital Bichat. Image d'illustration. © AFP
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A.T. , modifié à
Le cardiologue Antoine Leenhardt va travailler avec 50 survivants à cette affection qui tue 50.000 adultes par an. Dans 5% des cas, les causes sont inconnues. 

Existe-t-il un traitement contre la mort subite des adultes ? C'est l'espoir qu'entretiennent les chercheurs, alors que cet arrêt cardiaque soudain touche 50.000 personnes chaque année. Le professeur Antoine Leenhardt, cardiologue à l'hôpital Bichat à Paris, annonce dans Le Parisien le lancement d'une étude inédite pour en comprendre les causes. Un projet jamais mené en France précise le quotidien, alors que dans 5% des cas, soit pour 2.500 personnes, les causes sont totalement inexpliquées. 

Des rats comme cobayes. Financée par la Fondation Coeur et Recherche, l'étude "Et si votre cœur s'arrêtait de battre ?" suivra 50 rescapés de la mort subite pendant deux ans. A l'origine du projet, la découverte il y a quelques mois par une équipe de chercheurs de l'hôpital de la Salpêtrière, qu'"une anomalie d'une protéine au niveau du muscle cardiaque" pourrait être à l'origine de la mort subite. Antoine Leenhardt et les autres chercheurs vont donc tenter de voir si ces 50 survivants possèdent ce gène. Dans le même temps, raconte Le Parisien, cette anomalie de la protéine sera introduite dans le génome de rats, afin de voir si ces cobayes sont victimes d'un emballement cardiaque. 

5% de survivants. Et il y a urgence, tant la mort subite ne laisse que peu d'espoirs de survie. Seuls 5% des personnes concernées survivent à cet arrêt cardiaque, qui tue donc autant que les cancers du sein, du poumon et du côlon réunis, précise Le Parisien. Actuellement, "pour en réchapper, il faut un médecin dans la rue, un défibrillateur dans le métro, des coups de chance incroyables, un sauvetage en moins de trois minutes", précise Antoine Leenhardt.