Méningite : la Haute autorité de santé souhaite élargir l'obligation vaccinale
En 2024, une flambée de cas de méningite à méningocoques a provoqué plusieurs décès, notamment à Rennes et Montpellier. La Haute autorité de santé a élargi les recommandations vaccinales, incluant les bébés, les enfants de moins de 2 ans et les jeunes de 15-24 ans, pour lutter contre cette épidémie.
2024 a connu un niveau sans précédent de cas de méningites depuis une vingtaine d'années. Les méningites dues aux bactéries, appelées méningocoques, tuent de manière foudroyante les patients, et ont fait plusieurs victimes en ce début d'année, notamment à Rennes et Montpellier.
Face à cette explosion de cas, la Haute autorité de santé a décidé d'adapter ses recommandations vaccinales en souhaitant élargir l'obligation vaccinale.
Une vaste campagne de vaccination pour les 15-24 ans
Depuis le 1ᵉʳ janvier, les bébés de moins d'un an doivent se faire vacciner contre toutes souches de méningocoque. Et il y en a 5 : A, B, C, W et Y. Désormais, la HAS veut étendre cette obligation aux enfants jusqu'à deux ans.
Dès ce mercredi, la Haute autorité de santé recommande de vacciner tous les enfants de moins de 3 ans. Par ailleurs, face à la flambée des cas chez les adolescents, la HAS appelle à lancer une vaste campagne de vaccination contre souches ACWY pour immuniser les 15-24 ans.
"C'est très important de les vacciner avec un vaccin actif contre le méningocoque W parce que ce méningocoque est particulièrement sévère puisqu'il affiche 20% de mortalité. La vaccination est en fait le seul moyen de protection", explique Anne Claude Crémieux présidente du comité scientifique de la HAS.
Après une méningite, une personne sur cinq peut avoir des séquelles comme une perte de la vision, des troubles du langage, et dans les cas les plus graves, l'infection peut mener à l'amputation d'un membre.