Maladie inflammatoire touchant les enfants : "On est extrêmement prudents"

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Antoine Terrel

Depuis plusieurs jours, la France, l'Angleterre, et d'autres pays, notent une augmentation du nombre d'enfants présentant des symptômes proches de la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire touchant les enfants. Si les recherches se poursuivent, aucun lien avec le coronavirus n'est pour l'instant établi, rappelle le virologue Bruno Lina, également membre du Conseil scientifique. 

Faut-il s'inquiéter pour les enfants ? Alors que plusieurs pays, dont la France, sont confrontés à une augmentation récente du nombre d'enfants présentant des symptômes ressemblant à la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire affectant les jeunes enfants et dont la cause reste indéterminée, aucun lien n'est pour l'instant établi avec le coronavirus, rappellent les autorités sanitaires. Virologue et membre du Conseil scientifique, le professeur Bruno Lina estime lui que "cela reste des signaux d'alerte faibles". 

"Ces histoires de Kawasaki existent déjà avec d'autres infections virales", explique le scientifique, interrogé par Europe 1. "On ne comprend pas bien la mécanique, mais on sait que le coronavirus a un tropisme vasculaire, et est capable de déclencher des mécanismes de lésions au niveau des vaisseaux sanguins", poursuit-il. 

Aucun cas recensé en Allemagne

Alors qu'aucun lien avec le coronavirus n'est encore établi, "on est extrêmement prudents", précise Bruno Lina, qui rappelle que si certains pays comme la France et l'Angleterre ont identifié un certain nombre de cas, d'autres, comme l'Allemagne, n'en ont recensé aucun. "Cela reste des signaux d'alerte faibles, avec un impact difficile à estimer", explique-t-il encore. Et de préciser : "Par exemple, dans un groupe investigué, seuls 30% des patients avec cette symptomatologie étaient positifs au coronavirus." 

Si de nombreux parents s'inquiètent déjà de la réouverture prochaine des écoles à partir du 11 mai, Bruno Lina estime lui que "le fait d'avoir un signal faible qui est significatif sur le syndrome de Kawasaki n'est pas suffisant pour remettre en cause l'ouverture des écoles".