Lève-tôt ou lève-tard ? L’important, c’est de respecter votre horloge biologique

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Rémi Duchemin , modifié à
Les heures de coucher et de lever ne sont pas une affaire d’habitude, mais de génétique. C’est ce que nous apprend mardi le docteur Jimmy Mohamed, consultant santé d’Europe 1. Il nous livre ses conseils pour s’adapter et déterminer si l’on est un lève-tôt ou un lève-tard.

Vous avez du mal à vous lever le matin, ou au contraire, vous avez du mal à veiller tard le soir ? Ce n’est pas une question d’habitude, mais de patrimoine génétique, nous apprend le docteur Jimmy Mohammed, le consultant santé d’Europe 1, mardi.

"Nous sommes tous programmés, grosso modo, pour être soit du matin, soit du soir, ou entre les deux. Ceux qui sont du matin auront tendance à se coucher tôt, c'est-à-dire avant 22 heures, et se lever tôt sans trop de difficultés. Tandis que les couche-tard auront tendance à repousser l'heure du coucher et auront du mal le matin et à se lever, et à démarrer la journée lorsqu'elle commence trop tôt.

Il y aurait environ 25% de lève-tôt dans la population, 25% de lève-tard et le reste qui serait entre les deux. C'est ce qu'on appelle le chronotype. Et ce chronotype est déterminé par notre patrimoine génétique. En clair, on nait comme cela. Il est quasiment impossible de lutter contre nos rythmes biologiques.

Et que se passe-t-il si on est un couche-tard qui doit se lever tôt ?

C'est tout le problème, car notre société est plutôt calée sur les lève-tôt. En règle générale, on travaille le matin, il faut amener les enfants à l'école et le soir, il ne se passe plus grand-chose. Le problème est que lorsque vous êtes en décalage entre votre horloge biologique et votre mode de vie, vous êtes plus à risque, d'après une étude récente portant sur plus de 80.000 personnes, d'avoir une moins bonne qualité de vie et de souffrir davantage d'anxiété, mais aussi de dépression.

D'ailleurs, il semblerait que les lève-tôt seraient davantage protégés de la dépression et auraient une meilleure sensation de bien-être car, encore une fois, notre vie est calée plutôt sur les lève-tôt.

Comment savoir si on souffre de décalage entre celui de notre horloge biologique et celui imposé par notre travail, par exemple ?

C'est assez simple. Pour savoir si vous êtes en décalage horaire social, il suffit d'observer votre rythme naturel sans contrainte pendant le week-end ou les vacances. Si vous vous levez plus de deux heures après l'heure habituelle en semaine, c'est que votre rythme biologique n'est pas adapté.

Alors attention, il est possible, le week-end, de rattraper une dette de sommeil en semaine et il est donc naturel de vous réveiller un peu plus tard. L'idéal est donc d'observer votre rythme naturel pendant les vacances sur une dizaine de jours, en vous couchant et en vous levant sans trop vous mettre de contraintes. Vous aurez une bonne idée du tempo de votre rythme biologique qu'il faudra respecter pour tout simplement rester en bonne santé.