Légère augmentation des cas de variant indien en France

Les signalements de cas de variant indien aux autorités sanitaires françaises sont en augmentation depuis 15 jours.
Les signalements de cas de variant indien aux autorités sanitaires françaises sont en augmentation depuis 15 jours. © DENIS CHARLET / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Santé Publique France fait savoir qu'entre quatre et huit "épisodes" de contaminations liés au variant indien sont désormais signalés chaque semaine en France aux autorités sanitaires. Le variant britannique reste toutefois majoritaire sur le territoire, avec plus de 80% des contaminations.

Une augmentation du nombre de contaminations liées au variant indien du coronavirus a été observée en France depuis une quinzaine de jours, selon Santé Publique France, qui estime toutefois qu'il n'existe pas pour l'instant de diffusion "significative" de ce variant préoccupant. Le variant indien, désigné par le nom de sa lignée B.1.617, a été classé cette semaine par l'Organisation mondiale de la Santé comme "préoccupant", aux côtés des variants britannique, sud-africain et brésilien.

Il est également classé préoccupant par Santé Publique France en raison de certaines mutations qui "pourraient être associées à une augmentation de la transmissibilité ou à un échappement immunitaire". "Une augmentation de la détection de cas dus au lignage B.1.617 est observée depuis une quinzaine de jours en France", indique dans son point épidémiologique hebdomadaire publié jeudi soir l'organisme qui note désormais entre 4 et 8 épisodes rapportés par semaine.

Deux clusters sans lien direct avec l'Inde

Au total, au 11 mai, "24 épisodes impliquant au moins un cas" de variant indien ont été rapportés en France, dans sept régions métropolitaines ainsi qu'en Guadeloupe où il avait été repéré en premier en mars sur des voyageurs en transit en provenance d'Inde. "La grande majorité des épisodes déclarés à ce jour est liée à des cas de retour d'un séjour en Inde", insiste Santé Publique France. A l'exception de deux clusters familiaux, un en Auvergne-Rhône-Alpes et un en Ile-de-France. "L’identification de ces 2 épisodes sans lien avec l'Inde laisse suspecter que des chaînes de transmission du lignage B.1.617 se soient produites, de façon locale, autour de cas importés. A ce jour, aucun élément en faveur d’une diffusion communautaire significative n’a été rapporté en France", assure l'organisme.

Le variant B.1.617, apparu pour la première fois en Inde en octobre et en partie responsable de l'explosion de l'épidémie dans ce pays, est désormais présent dans 44 pays, selon l'OMS. En France métropolitaine, c'est le variant britannique qui reste majoritaire avec près de 80% des contaminations.