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Céline Géraud, édité par Nathanaël Bentura
C'est un retour tardif de la grippe. En cause, les mesures anti-Covid, qui ont limité les brassages et étouffé momentanément la circulation du virus. Cependant, le mois de mars a vu le nombre de consultations pour un état grippal doubler. Les hospitalisations ont, quant à elles, grimpé de 64 %. 

Elle arrive le plus souvent entre les mois de décembre et janvier. L'épidémie saisonnière de grippe a pris du retard cette année. Les gestes barrières ainsi que le port du masque ont fait d'une pierre deux coups. En plus d'avoir limité la propagation du virus du Covid-19, elle a également eu un effet non-négligeable sur celui de la grippe. Pourtant, le nombre de consultations pour un état grippal a presque doublé en 15 jours. Les hospitalisations ont elles aussi grimpé de 64 %. Toutes les régions sont touchées, à l'exception de la Corse.

Une reprise due au relâchement des gestes barrières

Selon Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine, la situation n'est pas étonnante : "On est en plein dans cette période où, à la suite du relâchement des gestes barrières depuis le 14 mars, on se retrouve dans une situation où on va faire plus d'infections respiratoires virales", a-t-il détaillé.

Heureusement, cette épidémie ne semble pas dangereuse : "Ce qu'il faut relativiser, c'est quand on regarde le taux d'incidence de ces infections grippales. En réalité, on est sur un taux plat", nuance Benjamin Davido. "On peut espérer qu'à l'image de cette reprise de la grippe, le Covid va continuer à décroître sur le printemps, et qu'à partir de la mi-avril, on puisse espérer que l'ensemble de ces maladies respiratoires soient derrière nous."

La campagne de vaccination contre la grippe est clôturée depuis le 28 février. Les injections ne sont donc plus remboursées par l'Assurance maladie. De fait, le plus simple pour s'en protéger reste de garder le masque en lieu clos, se laver les mains et aérer autant que possible.