Emmanuel Macron 4:31
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Mélanie Faure , modifié à
Une aide-soignante a interpellé Emmanuel Macron, à l'occasion de sa visite d'un centre de réfugiés ukrainiens dans le Maine-et-Loire ce mardi. Cette femme a déploré ne plus pouvoir exercer sa profession car elle n'as pas reçu ses trois doses de vaccins anti-Covid, appelant le président de la République à assouplir le protocole sanitaire dans les hôpitaux.

En déplacement dans le Maine-et-Loire ce mardi, Emmanuel Macron a rencontré des réfugiés ukrainiens dans un centre à La Pommeraye. Le chef de l'Etat a échangé avec des enfants qui ont fui la guerre en Ukraine, accompagné de Brigitte Macron, Marlène Schiappa et Gérald Darmanin. Une apparition à laquelle étaient conviés les médias. Et il s'avère que la guerre en Ukraine n'est pas le seul sujet qui préoccupe les Français. La crise du coronavirus fait toujours rage.

Lors de son bain de foule, Emmanuel Macron a été interpellé par une aide-soignante. Les caméras et micros braqués sur lui, le président a échangé avec cette femme non-vaccinée qui souhaite reprendre le travail dans les hôpitaux. La voix tremblante, elle a confronté Emmanuel Macron sur l'obligation vaccinale pour les soignants : "Mes collègues travaillent avec le Covid pour soigner des gens qui ont le Covid. Comment voulez-vous que cela fonctionne ? J'ai eu le Covid, je ne suis pas vaccinée, je n'ai pas suivi vos directives. Mais je vais bien, j'ai eu le Delta, j'ai eu Omicron. Sincèrement, laissez-nous reprendre notre travail, c'est tout ce que l'on vous demande."

Emmanuel Macron réaffirme sa politique vaccinale

Depuis le 14 mars, le pass vaccinal n'est plus exigé... à quelques exceptions près. Il reste en vigueur dans les établissements de santé, les maisons de retraite, les établissements accueillant des personnes fragiles ou en situation de handicap. Et cela ne devrait pas changer, à un mois du premier tour de l'élection présidentielle : "On ne vas pas enlever l'obligation vaccinale à très court terme, je suis sincère", a assuré Emmanuel Macron. "Je vous le dis la vérité. On gagne rarement une épidémie contre la science." Ce à quoi l'aide-soignante a invoqué la pandémie grippale de 1918 : "La grippe espagnole ne s'est pas soignée avec le vaccin."

Mais aussi ce proche qu'elle a perdu des suites d'une thrombose en raison, selon elle, de l'administration du vaccin contre le coronavirus. "Un ami a perdu sa copine après le vaccin", a-t-elle plaidé avec émotion. "Elle a fait une thrombose, elle a fait un AVC et elle est décédée à 52 ans. Qu'est-ce que vous dites de cela ?" Ce à quoi le président de la République a répondu : "Je ne sais pas car je ne connais pas le cas particulier de votre amie. Je me méfie des informations qui circulent partout et dont on veut faire une vérité."

L'aide-soignante a une nouvelle fois imploré l'exécutif d'assouplir le protocole sanitaire en vigueur dans les hôpitaux : "Laissez-nous reprendre notre travail avec des tests antigéniques, monsieur."