Covid 2:07
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Céline Géraud, édité par Solène Leroux , modifié à
Il y a deux ans jour pour jour, le 17 mars 2020 marquait le début du tout premier confinement. Actuellement, on enregistre plus de 100.000 cas quotidiens et depuis dix jours, un nouveau rebond des contaminations de Covid-19. Faut-il pour autant s'inquiéter ? Europe 1 fait le point.

Une date gravée dans l'esprit des Français. Il y a deux ans jour pour jour, le 17 mars 2020 marquait le début du tout premier confinement. À l’époque, on était à un peu plus de 1.000 cas par jour, et Emmanuel Macron déclarait alors : "Nous sommes en guerre." Deux ans plus tard, on enregistre plus de 100.000 cas quotidiens et depuis dix jours, un nouveau rebond des contaminations. Faut-il pour autant s'inquiéter ? Le vrai danger aujourd’hui, reste finalement la banalisation de cette épidémie de Covid-19. Ces trois derniers mois, c'est presque passé inaperçu, il y a eu 18.000 décès et plus 25% de nouveaux cas en une semaine.

Banalisation accrue avec le conflit ukrainien

Même si le nombre de personnes en réanimation continue de baisser, cette forme d’indifférence interpelle. Une banalisation accrue depuis le début de la guerre en Ukraine d'après Bruno Lina, membre du Conseil scientifique. "Le sujet Covid est moins un sujet pour de nombreuses raisons", commence-t-il. "D'abord, parce que les choses vont quand même mieux sur le front du Covid", assure le professeur au micro d'Europe 1. "Si on suit un indicateur important qui est le taux d'hospitalisations et le nombre de personnes en réanimation, on est sur des chiffres qui sont plutôt bas. Ce relâchement se combine avec un stress qui est malheureusement la résultante d'autres contraintes externes", complète-t-il.

Pour endiguer ce rebond de l’épidémie, le Conseil scientifique préconise aux personnes les plus fragiles de porter le masque dans les lieux clos ou en collectivité, mais aussi d’élargir la deuxième dose de rappel aux plus de 65 ans. Cette dernière est pour le moment réservée uniquement aux plus de 80 ans et aux résidents d'Ehpad. La Haute Autorité de santé devrait trancher d'ici quelques jours.