Le président du Conseil scientifique n'exclut pas un reconfinement local

Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, n'exclut pas la possibilité d'un reconfinement local.
Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, n'exclut pas la possibilité d'un reconfinement local. © AFP
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avec AFP
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a suggéré vendredi sur BFM TV qu'il faudrait vivre avec le virus jusqu'à l'été. Il a par ailleurs affirmé ne pas exclure un reconfinement local. Il s'est cependant dit "optimiste" sur la gestion de l'épidémie et sur le comportement des Français.

Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, n'a pas exclu vendredi la possibilité d'un reconfinement local et a averti les Français qu'il fallait se préparer à vivre avec le coronavirus jusqu'à l'été prochain. "Il faut tout pour éviter le reconfinement local. Si à certains moments c'est nécessaire, il faudra le faire", a estimé Jean-François Delfraissy sur BFM TV. "Si à certains moments il faut prendre une décision sur quelque chose qui est encore intermédiaire, de couvre-feu par exemple, il faudra le faire", a-t-il ajouté.

 

Le Conseil scientifique critiqué

Après Aix-Marseille et Paris, Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne vont basculer samedi en zone d'alerte maximale, synonyme de nouvelles restrictions sanitaires pour freiner l'épidémie de Covid-19, qui s'aggrave. Le Conseil scientifique guide le gouvernement mais est aussi décrié pour son poids dans les décisions politiques prises liées à la crise sanitaire. Face aux critiques des mesures trop restrictives, Jean-François Delfraissy a défendu leur importance et a comparé la stratégie du gouvernement à la "cocotte-minute".

"La cocotte-minute, on la laisse souffler un peu, on laisse partir la vapeur, ensuite on ferme pendant quinze jours ou trois semaines, on prend des mesures de restriction. Ce sont des mesures transitoires qui permettent que le virus ne circule pas trop ensuite on rouvre et on va refermer dans une autre ville", a-t-il dit. "C'est cette stratégie-là qu'il va falloir avoir, plus les mesures de distanciation majeure et redire à la population la plus âgée de se protéger."

 

"Six mois difficiles à passer"

"Nous avons devant nous six mois difficiles à passer, mais avec lesquels on peut vivre, je suis optimiste, à partir du moment où on donne aux Français une vision à long terme", a-t-il souligné. "Il faut qu'on apprenne à vivre avec le virus jusqu'à l'été prochain".

Quant à Paris en zone d'alerte maximale depuis le début de la semaine, il y aura encore "10 à 15 jours difficiles à passer". "Les besoins en réanimation vont être particulièrement importants dans les 15 jours qui viennent".