Hydroxychloroquine : trois des auteurs de l'étude controversée du "Lancet" se rétractent

Hydroxychloroquine
Médicament prôné par certains dans le traitement du coronavirus, l'hydroxychloroquine est au coeur d'une polémique. © GERARD JULIEN / AFP" data-image-id="55273598-1">
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avec AFP , modifié à
La publication de l'étude dans "The Lancet" sur l'hydroxychloroquine, le 22 mai, avait déclenché un tollé au sein de la communauté scientifique, à propos de la méthode utilisée.

Trois des quatre auteurs de l'étude controversée publiée dans le Lancet sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine contre le coronavirus ont demandé la rétractation de l'article, a annoncé la revue The Lancet jeudi soir.

Refus d'accéder à la base de données

"Nous ne pouvons plus nous porter garant de la véracité des sources des données primaires", écrivent les trois auteurs au Lancet, mettant en cause le refus du quatrième, patron de la société les ayant collectées, de donner accès à la base de données.

Publiée le 22 mai dans The Lancet, l'étude concluait que l'hydroxychloroquine n'est pas bénéfique aux malades du coronavirus hospitalisés et peut même être néfaste. Sa parution avait eu un retentissement mondial et des répercussions spectaculaires, poussant notamment l'OMS (Organisation mondiale de la santé) à suspendre les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine contre le coronavirus.

Reprise des essais cliniques

Mais finalement, après de nombreuses critiques mettant en cause la méthodologie de l'étude, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l'intérêt de l'hydroxychloroquine dans le traitement du coronavirus, l'OMS a annoncé mercredi la reprise des essais cliniques avec cette molécule.

Les critiques mettaient en particulier en cause les données sur lesquelles se fondaient l'étude (96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, récoltées) récoltées par la société américaine Surgisphere, dirigée par le quatrième auteur Sapan Desai.