Des chercheurs vont se pencher sur les mécanismes de la réinfection au Covid-19. (Image d'illustration) 1:23
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Anne Le Gall, édité par Romain David , modifié à
L'université d'Oxford va procéder, à partir de lundi, à la recontamination de plusieurs dizaines d'adultes volontaires, âgés de moins de 30 ans et tous déjà guéris d'une infection au Covid-19. Il s'agit d'observer ce qui se passe dans l'organisme durant une réinfection, de manière à mieux appréhender le virus s'il devait devenir saisonnier.

Alors que la pandémie de Covid-19 est active depuis plus d'un an, on ne sait toujours pas grand-chose des mécanismes qui entrent en jeu dans les cas de réinfection. Il s'agit pourtant d'un pan essentiel de la recherche sur la maladie, dans l'hypothèse où le virus deviendrait saisonnier. C'est pour cela que des chercheurs britanniques lancent une étude pionnière a partir de lundi : ils vont réinfecter volontairement d'anciens malades.

Cette étude sera menée par l'université d'Oxford. Elle concerne entre 40 et 60 adultes de moins de 30 ans, tous guéris du Covid-19 depuis plusieurs mois. Ils vont recevoir volontairement, dans le nez, une petite dose de coronavirus sous contrôle médical. Ces cobayes seront réinfectés par la souche originale du virus, celle venue de Wuhan, et recevront tous exactement la même quantité de virus.

Mettre au point des traitements mieux ciblés

Avec cette expérience, les scientifiques cherchent à répondre à plusieurs questions. À partir de quelle quantité minimale de virus est-on vraiment contaminé ? Que se passera t-il dans l'organisme si le virus devient saisonnier et qu'on est tous amenés à le croiser plusieurs fois ? Enfin, combien de temps les anticorps nous protègent-ils ? À terme, l'objectif est d'apprendre à concevoir des vaccins et des traitements plus ciblés.

17 jours de surveillance médicale

Une fois réinfectés, ces patients volontaires seront placés à l'isolement dans un hôpital, sous surveillance médicale pendant au moins 17 jours. Si leur état se dégrade, ils recevront des anticorps monoclonaux, pour limiter le risque de forme grave.