Et si vous utilisiez la méditation pour prendre le contrôle de vos rêves ?

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La méditation peut permettre de reprendre le contrôle de ses rêves. © AFP
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Marine Colombel, psychiatre et spécialiste en méditation, donne quelques conseils sur Europe 1 pour mieux dormir et augmenter sa conscience pendant ses rêves. Le tout, grâce à la méditation.
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On appelle ça le "yoga du rêve". Une technique de méditation qui existe depuis au moins 1.000 ans en Inde et au Tibet, et promet de permettre de reprendre le contrôle de ses rêves et cauchemars. Une technique promue par Marine Colombel, psychiatre et spécialiste en méditation, jeudi dans l'émission Sans Rendez-Vous d'Europe 1.

De l'importance de se souvenir de ses rêves

"Tout le monde rêve, mais tout le monde ne s'en souvient pas", rappelle la spécialiste. Or, s'en souvenir est important puisque les rêves permettent "d'exprimer les émotions ressentie dans la journée". "Le yoga du rêve, c'est une technique de méditation que l'on pratique au moment du coucher et qui va nous permettre d'augmenter notre conscience à l'intérieur de nos rêves. Cela va permettre d'accompagner l'endormissement et d'augmenter notre conscience à l'intérieur même de nos rêves", résume la docteure Marine Colombel. 

Premier conseil pour se souvenir de ses rêves : puisque ceux-ci ont lieu surtout "pendant le sommeil paradoxal, en fin de nuit, donc au petit matin", les grasses matinées sont encouragées. Par ailleurs, il peut être utile de prendre l'habitude de mettre par écrit ce dont on se souvient. "Avant de vous lever, prenez un stylo et un bloc-notes et notez quelques mots sur votre rêve", détaille la psychiatre. "Le moment du réveil est un état de conscience particulier aussi, et on peut oublier qu'il faut noter son rêve. Avoir un post-it ou un objet devant les yeux permet de se rappeler qu'il faut se rappeler de ses rêves."

Une pratique pas forcément longue mais régulière

Pour prendre le pouvoir sur ses rêves, il faut ensuite augmenter sa conscience pendant la journée et pendant la nuit. "Allongé sur son lit, sur le dos, on va recentrer notre attention sur notre corps en train de s'endormir", conseille Marine Colombel. "On va simplement sentir sa respiration, l'air qui passe dans le nez, les poumons, l'abdomen qui se lève et s'abaisse. Et on va laisser le sommeil venir mais sans aller le chercher. On peut ressentir tout ce qui se passe, les bruits, les sensations."

L'important n'est pas nécessairement de méditer longtemps, explique aussi la psychiatre. "La méditation, c'est comme le sport. Cela ne sert à rien de le faire une fois dans le mois, il n'y aura pas de bénéfice. Il faut s'entraîner pas forcément longtemps mais de façon régulière. Si on n'est pas un grand méditant, cinq minutes cela suffit." Ce temps augmentera ensuite de plus en plus au fur et à mesure que le corps tirera des avantages de ce temps dédié à la méditation. 

Intervenir sur ses rêves

Les effets arrivent généralement rapidement, et peuvent être divers. Une meilleure qualité de sommeil d'abord, mais aussi la capacité d'intervenir sur ses rêves, en se sortant de ses cauchemars par exemple, ou en apprivoisant ses peurs. Marine Colombel elle-même, sujette au vertige, rêve régulièrement qu'elle vole afin d'améliorer sa phobie. 

Utiliser des livres ou des applications peut se révéler utile, mais attention : l'emploi du smartphone au moment du coucher est fortement déconseillé. "Une demi-heure avant de se coucher, il faut poser son téléphone. Et surtout, le couper", recommande la docteure Marine Colombel. Qui précise que ces exercices de méditation sont tout à fait adaptés aux enfants, qui y sont souvent très réceptifs. "À partir de 6 ans, ils ont un temps d'attention suffisant pour la méditation. On peut avant, mais ce sera extrêmement court."