Des avancées importantes contre le cancer de la prostate

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avec AFP
En ajoutant un nouveau anti-hormonal au traitement standard contre le cancer agressif de la prostate, les chercheurs sont parvenus à réduire le risque de mortalité jusqu'à 38%. 

De prometteuses études contre le cancer agressif de la prostate sont présentées à la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO). Basées sur deux essais cliniques publiés samedi, elles préconisent d'ajouter un nouveau anti-hormonal au traitement standard contre cette malade, pour réduire jusqu'à 38% le risque de mortalité plus précoce des patients. 

"Le traitement standard devrait changer". La nouvelle molécule, l'abiratérone (Zytiga) des laboratoires Janssen, combinée au prédnisone, permet aussi de retarder de 18 mois la progression de ce cancer agressif, indique l'une des études. L'autre fait état d'une réduction du risque de mortalité de plus de 35% après 40 mois. "Le Zytiga non seulement prolonge la vie, mais réduit aussi le risque de rechute de 70% et celui de complications osseuse de 50%", souligne le professeur Nicholas James, à l'origine de l'un des essais. "Vu l'importance de ces bienfaits cliniques, nous pensons que le traitement standard des patients venant d'être diagnostiqué d'un cancer agressif de la prostate devrait changer", estime-t-il.

55.000 nouveaux cas par an en France. Les traitements antihormonaux classiques contiennent pendant de très longs mois la maladie. Mais le cancer peut développer une résistance à ces antihormonaux et repart de plus belle, envahissant les os, provoquant des douleurs et des fractures. Cette nouvelle molécule représente donc un espoir : les traitements du cancer de la prostate n'avaient pas connu de grand changement depuis 70 ans. Cette maladie est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes aux Etats-Unis avec 161.360 nouveaux cas par an ainsi que 26.730 décès, selon l'American Cancer Society. Cette tumeur est aussi le cancer le plus fréquent chez les hommes en France avec plus de 55 000 nouveaux cas par an et de 8.000 à 9.000 décès.