Dépendance, troubles cardiaques… Les effets secondaires des somnifères pointés du doigt

L'Imovane fait partie des médicaments incriminés par le magazine 60 Millions de consommateurs.
L'Imovane fait partie des médicaments incriminés par le magazine 60 Millions de consommateurs. © FRED TANNEAU / AFP
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Mélanie Gomez, édité par Thibaud Le Meneec
Les somnifères pris par 10 millions de Français comportent de très nombreux effets secondaires, pointe le dernier numéro de 60 Millions de consommateurs.

Insomnies, ronflement, apnées, réveils nocturnes… Pour corriger ces troubles du sommeil, dont souffre un Français sur trois, la solution est bien souvent médicamenteuse. Dans son dernier hors-série sur le sommeil qui sort jeudi, le magazine 60 Millions de consommateurs consacre un dossier à ces nombreux traitements comme le Stilnox, le Zolpidem ou encore le Donormyl qui cumulent des effets secondaires parfois graves et méconnus des consommateurs.

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Des traitements trop longs chez 70% des consommateurs. Si on prend d'abord les somnifères délivrés sur ordonnance, ce qu'il faut savoir, c'est que la dépendance arrive très vite. Après quatre semaines à peine de traitement, on devient physiquement accro et pour arrêter sans danger, le mieux est de faire un sevrage accompagné par un médecin. Il faut aussi noter que ces traitements ne sont pas à prendre plus de cinq jours, or une étude montre que 70% des personnes qui en prennent le font depuis plus de six mois.

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Progressivement, le corps s'habitue à la substance active et pour qu'elle soit active, il faut augmenter les doses

Ensuite, c'est peu connu, mais les somnifères comme le Stilnox ou le Zolpidem peuvent aussi avoir des effets surprenants sur le comportement, comme rendre certains patients très agressifs ou même les pousser au suicide. Enfin, du côté des somnifères sans ordonnances comme le Donormyl ou le Phénergan, le problème majeur, c'est que les patients les considèrent à tort comme inoffensifs.

Les seniors doivent être particulièrement vigilants. "Ces médicaments créent un phénomène d'accoutumance, qui ne veut pas forcément dire dépendance", résume Adeline Trégouët, rédactrice en chef à 60 Millions de consommateurs. "Progressivement, le corps s'habitue à la substance active et pour qu'elle soit active, il faut augmenter les doses. Et si on augmente les doses, on augmente les effets secondaires, comme de la somnolence, de la confusion, des troubles visuels, des troubles cardiaques…". Les seniors doivent être particulièrement vigilants avec ces somnifères en libre-service, car ils peuvent aggraver des problèmes de rein ou de foie.