Les activités créatrices sont particulièrement bénéfiques au moral pendant le confinement. 1:47
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
La pandémie actuelle charrie avec elle son lot de nouvelles anxiogènes mais aussi bon nombre d'injonctions à "réussir son confinement". La conférencière et spécialiste en psychologie positive, Florence Servan-Schreiber, partageait au micro d'Europe 1, lundi, ses conseils pour mieux vivre en isolement.
INTERVIEW

Confrontés aux injonctions à faire du sport, à lire des livres et à regarder tous les classiques du cinéma, les Français risquent bientôt de se demander s'ils n'ont pas "raté leur confinement". Pour Florence Servan-Schreiber, conférencière et spécialiste en psychologie positive, invitée d'Europe 1 lundi, les personnes confinées devraient se poser la question autrement : "Qu'est-ce que je pourrais regretter de ne pas avoir vécu ?"

Le moment de se tourner vers la création

La psychologue voit en particulier dans la création l'occasion de se redécouvrir : "Ce qui rend heureux c'est de créer quelque chose avec sa tête ou avec ses doigts [...] Tout ce qui va venir d'une fabrication personnelle, c'est ça qui nous fait du bien". Florence Servan-Schreiber n'omet pas de préciser qu'internet fournit des opportunités d'apprentissage pour de nombreuses activités entrant dans cette catégorie.

Ainsi, les profanes peuvent très bien s'initier à la cuisine, sans suivre de cours à l'extérieur. L'intérêt ne réside pas seulement dans le fait d'apprendre à concocter de nouveaux plats mais aussi dans celui de partager un moment avec ses proches. Les repas de confinement se transforment alors en moments privilégiés : "Des gens adorent être avec leurs enfants, adorent prendre leur repas."

Garder une trace des événements

L'écriture est également particulièrement indiquée pour faire face à la solitude ou même à la cohabitation forcée. "Il vaut mieux engueuler sa feuille de papier que les gens qui passent le confinement avec nous", s'amuse Florence Servan-Schreiber. Au clavier, à la plume, en écriture automatique ou encore les yeux bandés, elle voit aussi dans cette pratique une manière de garder une trace des événements.

Enfin, les petites attentions et les gestes altruistes peuvent avoir un effet bénéfique sur notre propre moral. La conférencière invite à se demander si "quelqu'un n'est pas encore plus isolé que moi". Un simple appel téléphonique ou un message peut rappeler à son destinataire que vous pensez à lui.