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Maximilien Carlier, édité par Manon Fossat
Les volontaires pour recevoir le vaccin AstraZeneca ne se bousculent dans le Nord et le Pas-de-Calais. Ce week-end, 1200 doses du traitement ont été inutilisées et sont restées dans les réfrigérateurs. Une défiance qui s'est aggravée depuis la suspension temporaire de son administration par le gouvernement le 15 mars dernier.

Rendez-vous annulés, centres de vaccination fermés avant l'heure...Dans le Nord et le Pas-de-Calais, le vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 est boudé par la population après la polémique autour de ses potentiels risques de thrombose. Des centaines de doses n'ont donc pas trouvé preneur ce week-end encore et un peu moins de 1200 d'entre elles sont restées dans les réfrigérateurs. Conséquence, trois centres de vaccination ont dû fermer leurs portes à Gravelines, Boulogne-sur-Mer et Calais, faute de volontaires.

Défiance des patients depuis sa suspension

Une réticence qui a plusieurs explications, selon la maire de Calais, Natacha Bouchard. "À l'origine, les soignants le refusaient. Ensuite, sa suspension par le gouvernement a quand même créé un doute dans l'esprit des gens. Et cette défiance s'est aggravée. J'ai constaté que tous les centres qui ont reçu de l'AstraZeneca ont eu la même problématique que moi", regrette l'élue qui aurait souhaité une campagne nationale de communication pour promouvoir ce vaccin Anglo-Suédois. 

Quant à toutes ces doses non-administrées, celles-ci ne sont pas jetées et retournent à l'hôpital de Calais. Mais ce manque de volontaires est une déception, surtout pour le personnel mobilisé dans les centres. D'autant que selon un des médecins qui y officie, ce week-end de Pâques était le dernier pour les primo-injections. Il n'y aura donc plus de premières doses la semaine prochaine. Place désormais aux rappels.