Le transfert de trois patients Covid a été effectué, samedi, d'Île-de-France vers Nantes, Angers et Le Mans. 1:40
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Romane Hocquet avec AFP , modifié à
Comme l'avait annoncé Olivier Véran jeudi, les transferts de patients de l'Île-de-France ont commencé ce samedi. Trois patients ont ainsi été transférés vers Nantes, Angers et Le Mans. Pour le directeur du Samu de Seine-Saint-Denis, interrogé sur Europe 1, une évacuation de 20% des patients d'Île-de-France est "une vraie bouffée d'oxygène". 

Trois premiers patients Covid-19 en réanimation d'Ile-de-France ont été transférés samedi matin par hélicoptère vers des hôpitaux de l'ouest de la France, a indiqué à l'AFP Frédéric Adnet, directeur du Samu de Seine-Saint-Denis. "Les transferts sont en cours. Ces patients vont à Nantes, Angers et au Mans", a-t-il déclaré. "Au moins quatre autres patients" seront transférés dimanche, a-t-il ajouté.

Trois régions vont accueillir les malades

Ces transferts sont une "vraie bouffée d'oxygène", a confié Frédéric Adnet, au micro d'Europe 1. Pour lui, l'évacuation de 20% des malades lui paraît être "un bon objectif". Il faut cependant "qu'ils soient dans un état stable" et que "les familles aient donné leur accord", a précisé le directeur du Samu de Seine-Saint-Denis. 

Si elle était décidée, une évacuation plus massive de patients par TGV n'aurait lieu qu'en "milieu de semaine prochaine" car il y a "une énorme logistique à mettre en place", a-t-il ajouté. À la SNCF, où il faut entre 48 et 72 heures pour équiper une rame, on indiquait vendredi qu'aucune commande officielle n'avait encore été passée. Pour l'instant, trois régions ont été sélectionnées pour accueillir ces patients : les Pays de la Loire, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.

Une nouvelle vague qui inquiète

Lors de sa conférence de presse jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que les autorités sanitaires se préparaient à transférer "des dizaines, voire des centaines" de patients des services de réanimation d'Ile-de-France. "Je ne peux pas dire qu'elle est l'intensité de la vague qui va arriver dans les prochaines semaines mais elle est sources d'inquiétudes", a souligné Frédéric Adnet au micro d'Europe 1. 

La situation des hôpitaux franciliens est particulièrement tendue. Selon l'Agence régionale de santé, 1.082 malades étaient hospitalisés vendredi en réanimation dans la région la plus peuplée du pays. Vendredi, Jean Castex avait estimé qu'il fallait se "tenir prêt à tout moment à prendre des mesures" supplémentaires. Pour l'heure, l'exécutif a écarté le reconfinement le week-end ou complet en Ile-de-France. 

Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, avait affirmé de son côté qu'il y avait "entre 20 et 30% de déprogrammation" des activités non urgentes pour faire de la place aux patients Covid.