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Afsané Sabouhi, édité par Clément Perruche
Alors que la cinquième vague frappe de plein fouet l'Hexagone, les hôpitaux sont à nouveau soumis à une très forte pression. Certains ont même réactivé leur plan blanc. Les médecins s'alarment de cette nouvelle pression qui risque d'aggraver la pénurie de soignants.

La cinquième vague se renforce à nouveau et menace désormais les hôpitaux. Mercredi, presque 50.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en France et le cap des 10.000 hospitalisations liées au Covid a été franchi. Parmi eux, 2.000 se trouvent dans un service de réanimation. La situation pourrait vite devenir ingérable. A Mulhouse et Colmar, le plan blanc vient d'être réactivé. Il faut dire que cet afflux de patients intervient au plus mauvais moment.

Des plans blancs réactivés

Entre les pénuries de personnel et l'épidémie intense de bronchiolite, il ne manquait plus que la cinquième vague pour mettre à genoux les hôpitaux. A Rennes, Tarbes, Brive... Des petits hôpitaux comme des grands CHU sont forcés de réactiver les plans blancs.

Le professeur Djillali Annane dirige le service de réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, dont le taux d'occupation des lits est de 100% depuis mardi. La situation est similaire dans le service des maladies infectieuses. Au total, huit patients sur dix sont atteints du Covid. "La fenêtre de tir pour amortir la cinquième vague est en train de se refermer. Si on n'inverse pas la tendance, dans trois semaines, on sera sous une tension intolérable", s'alarme-t-il.

Des conséquences dévastatrices

Cette nouvelle pression sur l'hôpital risque d'avoir des conséquence dévastatrices selon Olivier Milleron, cardiologue et porte-parole du collectif inter-hôpitaux : "Les gens qui sont là vont faire comme d'habitude. Ils vont faire leur boulot et travailler encore plus. Mais travailler dans ces conditions-là, ça abîme les gens parce qu'on a l'impression de mal faire notre travail. C'est pour ça que les gens s'en vont." Cette nouvelle vague risque donc encore une fois de susciter des démissions des soignants, une fois que seront levés les plans blancs.