Quatre vaccins contre le Covid-19 sont désormais autorisés en France. 0:57
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Quatre vaccins différents contre le coronavirus sont désormais autorisés en France. Alors que l'utilisation du produit d'AstraZeneca est suspendue dans quelques pays européens, certains Français s'inquiètent face à la multiplicité des vaccins mis sur le marché. Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, s'est voulue rassurante, samedi sur Europe 1.
INTERVIEW

Avec le feu vert accordé au produit Janssen du laboratoire Johnson & Johnson, quatre vaccins contre le Covid-19 sont désormais autorisés en France. Face à cette profusion de vaccins, tous lancés en grande pompe, et à la polémique autour d'éventuels effets secondaires graves, certains Français s'inquiètent. "Il ne faut pas s’interroger mais se réjouir", a déclaré la présidente de la Haute autorité de santé, Dominique Le Guludec, au micro d'Europe 1. Selon elle, la diversité des produits disponibles est un atout de taille pour venir à bout de la pandémie. "Chaque vaccin a ses propriétés particulières. Le monde entier en a besoin, je considère cela comme une chance."

"Evidemment un certain nombre de laboratoires ont essayé, tous n’ont pas réussi… ou pas réussi tout de suite", poursuit la présidente de la HAS qui s'attend à l'arrivée de nouveaux vaccins, candidats à la mise sur le marché. Le cas du laboratoire français Sanofi semble scruté avec attention, au moment où ce dernier lance les essais d'une deuxième formule après un échec cuisant : "On aura besoin de tous les vaccins. Nous examinerons le dossier Sanofi dès qu’il arrivera pour déterminer sa place dans la stratégie vaccinale."

Une "excellente" pharmacovigilance en Europe

Dominique Le Guludec s'est aussi exprimée sur le cas du vaccin AstraZeneca, dont l'utilisation a été suspendue en Islande, au Danemark et en Norvège après l'apparition d'effets secondaires graves. Les autorités sanitaires des pays nordiques n'ont pas établi de lien formel entre les cas d'embolies pulmonaires et la vaccination, mais invoquent le principe de précaution. "Il y a une pharmacovigilance excellente en Europe, qui fait remonter tous les événements", soutient la présidente de la HAS, affirmant que les cas de "thromboses" chez les personnes vaccinées ne semblent pas supérieurs à ceux survenant au sein de la population générale.

Chaque vaccin présente selon elle des spécificités. Citant l'exemple du dernier en date, du laboratoire Johnson & Johnson, Dominique Le Guludec souligne son efficacité remarquable contre les différents variants. "On a eu quand même des vaccins efficaces en un an, c’est vraiment une prouesse."