Olivier Véran s'est rendu vendredi à Metz pour évaluer la situation épidémique. 0:44
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Louis de Raguenel
La Moselle est actuellement durement touchée par l’épidémie de Covid-19. Les cas de contaminations explosent, notamment en raison de la progression des variants. Pour autant, le préfet n'a pris aucune mesure restrictive supplémentaire. Face aux élus locaux qui réclament un reconfinement sur le département, le gouvernement joue la prudence.

Le préfet de Moselle a tranché : il n'y aura pas pour l'instant de confinement local ni de fermeture des écoles en Moselle malgré les demandes de nombreux élus locaux. Le maire de Metz, François Grosdidier, décrivait pourtant une "explosion" des contaminations au Covid-19 et des services de réanimation "à la limite de la saturation". 

L'exécutif payera les conséquences

Le gouvernement est confronté à un dilemme : il ne veut pas qu’on lui reproche d’être trop faible face à la situation mais il veut à tout prix éviter des reconfinements locaux, réclamés par ses opposant, à commencer par Marine Le Pen. Un conseiller à Matignon évoque même un risque d'"effet domino" : si un premier reconfinement local était décrété, d’autres territoires pourraient ensuite réclamer des restrictions locales.

Les membres du gouvernement savent très bien que, même si ce sont les élus locaux qui le demandent, c’est bien l’exécutif qui payera les conséquences de cette mesure. Pour le moment en Moselle, le gouvernement et son représentant, le préfet, mettent le paquet sur les tests, la détection et le traçage des contaminations. Ils croisent désormais les doigts pour ne pas être obligés de reconfiner.