Les enfants sont 30 à 50 % moins sensibles à l’infection que les adultes. 1:19
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, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Depuis le début de l'épidémie, la question de la possible propagation dans les écoles a suscité maintes inquiétudes sans pour autant être tranchée. Une étude du professeur Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur suggère que les risques de super-propagation sont limités mais que l'évolution doit être surveillée.

Ce lundi, les enfants et adolescents de la zone C faisaient leur retour en classe, en région parisienne, à Toulouse ou encore Montpellier. Alors que la circulation du Covid-19 se maintient à un niveau élevé, une étude plutôt rassurante a été publiée, signée par le professeur Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur. D'après ses recherches, les écoles ne jouent pas le rôle d’amplificateur de l’épidémie.

Des symptômes bénins ou inexistants

La circulation du virus en milieu scolaire a suscité nombre d'inquiétude et soulevé de nombreuses questions. Récemment, des flambées ont été enregistrées dans des établissements scolaires israéliens ou chilien. Pourtant, l’étude du professeur Arnaud Fontanet publiée ce week-end dans le British medical journal révèle que ces contaminations ont tendance à être limitées en parti parce que les enfants sont 30 à 50 % moins sensibles à l’infection que les adultes. La plupart du temps, ils ne présentent aucuns symptômes ou des symptômes bénins quand ils sont infectés. Il n'est néanmoins pas question de nier la circulation du virus dans les écoles. L'enjeu reste de pouvoir se prémunir contre les risques de super-propagation dans les classes.

L'étude soulève tout de même le problème des cantines et des transports scolaires, où des contaminations pourraient être évitées. Si les écoles n’ont pas de rôle amplificateur de l’épidémie, la fermeture des lieux d’éducation ne doit pas être taboue en cas de flambées inopinées. Pour minimiser les risques sociaux, il faudrait privilégier l‘alternance entre l'enseignement en présentiel dans les collèges et les lycées et à distance. Pour les écoles primaires, l'objectif est de retarder le plus possible la fermeture, car les dommages pour le parcours scolaire des enfants y sont les plus importants.