Centre de vaccination 1:13
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Stéphane Place, édité par Solène Delinger , modifié à
À quelques jours de la date limite du pass sanitaire, les centres de vaccination se préparent à voir arriver davantage de personnes voulant mettre à jour leur schéma vaccinal. Comment s'organisent-ils pour pouvoir répondre à une telle demande ? Europe 1 est allé à la rencontre de la directrice du CHU du Bordeaux. Reportage. 
REPORTAGE

Les centres de vaccination se préparent à une semaine de folie à quelques jours de la date limite du pass sanitaire et de l'instauration du pass vaccinal. De nombreuses personnes vont vouloir mettre à jour leur schéma vaccinal pour pouvoir continuer d'aller au cinéma, au musée ou au restaurant. Comment les centres s'organisent-ils pour répondre à cette demande ? À Bordeaux, des étudiants et des infirmières retraitées vont venir en renfort. 

"On veut monter en puissance"

Marianne Lafitte, la directrice du CHU de Bordeaux, fait tout pour que son hôpital soit prêt. "Là, on s'y prépare. On voit quand même arriver  l'obligation du rappel. On voit aussi arriver le pass vaccinal", confie-t-elle sur Europe. Elle a dû augmenter le nombre de lignes de vaccination. "Aujourd'hui, on fait 600 ou 700 vaccinations par jour. On est prêt à monter à 1.000 demain. On a des réserves d'étudiants et d'infirmières retraitées qui peuvent, du jour au lendemain, venir nous aider si on veut monter en puissance", explique-t-elle. 

Des personnes agressives avec les soignants

Les soignants sont parfois confrontés à l'agressivité, voire aux menaces et parfois aussi à des fraudeurs prêts à tout pour obtenir un certificat de vaccination. "Il y a des personnes qui cherchent à nous gruger et même à corrompre", témoigne Marianne Lafitte.

"On a eu des billets de banque qui ont été sortis de la poche de certaines personnes qui demandaient à payer un des vaccinateurs pour qu'il accepte de leur faire un faux pass", raconte-t-elle. "Donc, moi, mon rôle, c'est d'accompagner toute cette équipe pour qu'on ait un discours très cohérent et très ferme. Aujourd'hui, on a quand même les moyens de vérifier si la personne a reçu une vaccination ou éventuellement, a été infectée par le Covid. Donc, on fait des TROD sérologiques et après on discute". 

Certaines personnes changent soudainement d'avis, comme une sexagénaire bordelaise pressée de recevoir sa première dose après avoir appris la mort des frères Bogdanoff.