Les contaminations repartent à la hausse chez les enfants de moins de 10 ans. 1:21
  • Copié
Yasmina Kattou, édité par Romain Rouillard , modifié à
La contamination des moins de 10 ans a augmenté de 30% par rapport à la semaine passée. La hausse grimpe même à 39% pour le taux d'incidence. Un phénomène observable depuis la mi-août et qui pourrait être dû à la multiplication des variants. Les formes graves restent toutefois très rares.

Le Covid-19 n'a pas encore dit son dernier mot. Notamment chez les enfants de moins de 10 ans. La contamination de cette tranche d'âge a augmenté de 30% par rapport à la semaine dernière et le taux d'incidence a lui, bondi de 39%. Alors que l'on pourrait imaginer un rôle prépondérant de la rentrée dans ces chiffres, les médecins penchent pour d'autres explications. 

D'autant que ce phénomène s'observe depuis le mois d'août. Ce rebond serait plutôt dû à la multiplication des nouveaux variants. Alpha, Beta, Gamma, Delta se sont succédés en l'espace de deux ans avant qu'Omicron et son sous-variant BA.5 ne prennent le relais aujourd'hui. Des variants, systématiquement plus contagieux que leurs prédécesseurs.

Un phénomène de rattrapage 

Si les enfants sont effectivement moins touchés, ils ne sont pas pour autant épargnés avec Omicron. "Au départ, les contaminations chez l'enfant étaient moins fréquentes et ils étaient moins contaminants. Au fur et à mesure, les nouveaux variants sont devenus de plus en plus contaminants et on peut dire aujourd'hui qu'il y a autant de chances qu'un enfant soit contaminant que ne l'est un adulte", explique le Professeur Robert Cohen, infectiologue et président du conseil professionnel de pédiatrie. 

Le médecin évoque également un phénomène dit de rattrapage pour les enfants qui n'ont pas du tout été contaminés : "Les premiers virus ont moins infecté des jeunes enfants que les adultes. Les enfants ayant été moins infectés avant, sont encore plus susceptibles de l'attraper maintenant. Donc on a un risque, effectivement, d'avoir pas mal de contaminations."

Toutefois, l'inquiétude ne prédomine pas pour l'heure, tempère Robert Cohen étant donné que les formes graves chez l'enfant restent très rares.