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Frédéric Michel, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Dans les Alpes-Maritimes, les établissements hospitaliers sous pression sont obligés de procéder au transfert de certains patients. Europe 1 s’est rendue à l’hôpital de Grasse qui a enregistré un fort afflux de malades ces dernières semaines.

Face à la progression de l’épidémie de coronavirus, certains hôpitaux n’ont d’autre choix que de transférer leurs patients et de les envoyer vers d‘autres établissements, comme ce fut le cas au printemps dernier ou à l’automne. Actuellement, la situation est particulièrement préoccupante dans les Alpes-Maritimes : les autorités sanitaires ont validé le transfert de cinq malades pour soulager les hôpitaux d’Antibes et de Grasse où s’est rendue Europe 1.

A l’hôpital de Grasse, les équipes de réanimations respirent. Walid Ben Brahim, directeur du centre hospitalier, décrit des transferts de patients quotidiens, d’abord avec les cliniques à proximité mais aussi vers d’autres grands hôpitaux. "Avec l’accompagnement de l’Agence régionale de santé", précise-t-il. Un patient a notamment été évacué à Marseille, faisant gagner une place. Les lits de réanimations restent occupés majoritairement par des malades du Covid.

"Bouffée d'oxygène"

Du propre aveu du directeur, ces transferts sont une "bouffée d’oxygène". "La situation est très tendue, depuis plusieurs jours on voit une intensification du nombre de patients Covid", explique-t-il, ajoutant que l’établissement est passé de deux à trois entrées par jour au mois de décembre à huit à dix entrées quotidiennes aujourd’hui. "Un flux qui a plus que triplé."

Au centre hospitalier de Grasse, sur les 23 lits réservés aux malades du Covid, seuls deux sont encore libre. La situation est identique dans de nombreux hôpitaux des Alpes-Maritimes où les services sont saturés.