Laboratoire 1:19
  • Copié
Virginie Salmen , modifié à
La recherche est au front pour chercher un vaccin au Covid-19 qui se propage dans le monde. En France, un essai clinique sur 800 patients, 3.200 en Europe, débute aujourd'hui dans les CHU de Lyon, Nantes et Paris. Quatre groupes de patients testeront différents médicaments, efficaces en laboratoire contre le virus. 

Alors que la France vient de passer la barre symbolique des 100 morts en une journée (108 hier), un essai clinique de grande ampleur doit démarrer vendredi. Il suscite beaucoup d'espoirs car c’est l'étude européenne la plus avancée actuellement. Environ 800 patients, atteints du coronavirus, vont y participer en France dans les CHU de Lyon, Paris et Nantes. Au total, 3.200 personnes feront parti de cet essai en Europe. Les malades sont dans un état sévère. Ils vont tester différents médicaments qui, en laboratoire et dans un tube à essai, sont efficaces contre le Covid 19.

 

Quatre groupes de test

Les 800 patients seront séparés en 4 groupes. Le premier quart va être pris en charge de façon classique c'est-à-dire qu'on traite les symptômes, par exemple avec de l'oxygène, mais pas de médicament qui cible le virus. Il s'agit du groupe test.  

Le deuxième recevra un traitement habituellement utilisé contre le virus Ebola, le Remdesivir. Le troisième groupe sera soigné avec un médicament qui sert à traiter le VIH : le Kaletra

 

Et enfin, le quatrième groupe se verra administrer une association de deux molécules : le Kaletra Interferon, un antiviral et un régulateur du système immunitaire. En effet, les premières études montrent qu'il ne faut pas seulement éradiquer le virus mais aussi les dégâts qu'il provoque, notamment des lésions sur les poumons. Avec cet essai clinique, le Pr Bruno Lina, virologue à Lyonn, table sur des résultats d'ici six à huit semaines.

L'espoir d'un vaccin

Il y a également de l'espoir aussi du côté d'un vaccin français. L'équipe du Professeur Frédéric Tangy de l'Institut Pasteur vient de recevoir un financement de 4,3 millions d'euros.

 

Il pourrait démarrer ses tests de phase 1 dès le mois d'août, pour un projet de vaccin basé sur le virus atténué de la rougeole qui a déjà fait ses preuves sur d'autres coronavirus, les virus Zika ou encore le Chikungunya. Le vaccin pourrait sortir en 2021.