Chaque jour le nombre de personne contaminées au coronavirus augmente et ils sont de plus en plus nombreux à devoir se rendre à l'hôpital. Une situation qui fait craindre une surcharge du système hospitalier français, comme l'explique Mathias Wargon, chef des urgences SMUR de Saint-Denis, dans la matinale de Matthieu Belliard sur Europe 1.
"On a beaucoup parlé des réanimations, des personnes qui ont besoin de respirateurs, d'être dans des unités de soins intensifs, mais il y aussi tous les autres patients d'une gravité moindre, mais qu'il faut surveiller un peu comme le lait sur le feu car leur cas peut s'aggraver. Et ceux-là vont être mis dans les hôpitaux, dans les services de médecine et dans les services parfois de chirurgie de façon à pouvoir être surveillés", décrit-il avant d'alerter: "Ce n'est pas sûr qu'on tienne le choc. Il faut aussi qu'on continue de s'occuper des patients qui, ont eux aussi besoin de l'hôpital".
Il faut faire preuve "de bon sens"
Si l'inquiétude est présente, Mathias Wargon assure néanmoins que la population peut elle-même empêcher ces situations d'engorgement des hôpitaux tant redoutées. Selon lui, les Français doivent faire preuve "de bon sens et ne pas se rendre aux urgences" dans n'importe quel cas. Un message relayé tout au long de l'année mais qui devient d'autant plus importants actuellement. Il ne faut "pas se rendre aux urgences pour la moindre des choses et ne venir qu'après avoir appelé le 15".
Un numéro d'urgence "à n'appeler que lorsqu'on a quelque chose de grave, et non pas quand on profile quelque chose et que l'on pourrait aller chez le médecin généraliste. Voire quelque chose qui pourrait être traité en automédication à a maison avec un peu de Doliprane par exemple", rappelle, à nouveau, le chef des urgences.