Coronavirus : la recherche d'un vaccin avance mais...
Les laboratoires s'activent pour trouver un vaccin contre le Covid-19. Mais s'ils sont proches de toucher au but, de nombreuses incertitudes planent encore. Le début des campagnes de vaccination devrait varier selon les pays, et les doutes sur l'efficacité des premières doses sont permis.
Dans la quête d’un vaccin contre le coronavirus , les prochaines semaines pourraient être décisives. Le géant pharmaceutique Pfizer a commencé la production de centaines de milliers de doses de vaccins en Belgique et Moderna annonce qu’entre 20 et 40 millions de doses seront prêtes à être inoculées d’ici à la fin de l’année. Les deux laboratoires américains ont déjà mené des tests conclusifs sur au moins 30.000 patients : à ce stade, il n’y aurait pas de contre-indication à la distribution de ces produits. Ils attendent désormais le feu vert des autorités sanitaires pour les mettre sur le marché.
Le lancement des campagnes de vaccination devrait varier selon les pays. La Chine, par exemple, a pris de l’avance : alors même que les tests cliniques ne sont pas terminés, des centaines de milliers de Chinois ont déjà été vaccinés, essentiellement des soignants ou des populations exposées. L’Allemagne quant à elle annonce les premières vaccinations pour le premier trimestre de l’année prochaine. Les autorités cherchent déjà à localiser des entrepôts destinés à stocker des doses qui doivent être maintenues entre -60 et -100 degrés.
Les premiers vaccins ne protégeront pas à 100%
Le calendrier devrait être à peu près le même aux États-Unis et en France, mais les premières vaccinations resteront ciblées. La généralisation de la vaccination ne devrait pas survenir avant l’été prochain. L’efficacité de tous ces vaccins posent également question. Il est d’ores et déjà certain que les premiers vaccins disponibles n’assureront pas une protection à 100%, il faudra donc attendre les produits suivants pour espérer vraiment vaincre l’épidémie.
L’adhésion de la population au principe d’un vaccin fait aussi partie des inconnues. Un récent sondage de Gallup aux États-Unis a montré que seulement 50 % de la population américaine y est prête. Si l’espoir existe, il ne faut surtout pas relâcher les mesures de distanciation sociale qui restent à ce jour le meilleur rempart contre la maladie.