Face au coronavirus, le confinement aussi désagréable soit-il est la meilleure manière de limiter la propagation du virus. C'est ce qu'explique le professeur de médecine Alexandre Mignon, spécialiste en réanimation à l'hôpital Cochin. Selon lui, "quand vous ne savez pas quel est l'inoculum, la charge virale des gens en face de vous, les mesures de confinement paraissent tout à fait adaptées, de manière temporaire, évidemment. Mais c'est ça que les gens doivent bien comprendre, le confinement ce n'est pas agréable, mais il faut limiter au maximum les activités à ce qui ne peut pas ne pas être fait", souligne-t-il dans Le Grand rendez-vous, sur Europe 1.
Le port du masque "extrêmement utile"
Le professeur reconnait les contraintes qu'impose ce confinement : "C'est pas le mode de vie des français, nous ce qu'on aime c'est la vie sociale, rencontrer des gens", dit-il. Mais il considère que cela est nécessaire. "Nous sommes dans une situation où il faut faire collectivement un effort." À son avis l'exemple à suivre ce sont "les Chinois, comme les Coréens du Sud, comme Singapour qui utilisent maintenant les masques de manière courante, qui se protègent et qui ont réussi, notamment pour les deux derniers à limiter le pic", ce qui permet "un afflux moins important de patients, notamment les formes graves, qui peuvent déstabiliser le système de santé.
"Le port du masque pourrait être extrêmement utile pour renforcer les mesures de confinement. Ce qu'il y a de sûr, c'est que quand on est atteint c'est évident, et quand on est soignant encore plus", estime encore Alexandre Mignon.