Pour Vittoria Colizza, épidémiologiste et chercheuse à l’Inserm, "on devrait avoir une incidence qui va descendre à l’entrée de l'été". 2:52
  • Copié
Anne Le Gall, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
La campagne de vaccination contre le Covid-19 devrait bientôt débuter en France, faisant naître l'immense espoir d'endiguer la pandémie. Invitée d'Europe 1 vendredi, l’épidémiologiste Vittoria Colizza a expliqué qu'il faudrait passer l'hiver et espérer le retour à un semblant de normalité durant l'été.

En cette fin d’année 2020, la campagne de vaccination contre le coronavirus qui doit débuter dimanche se prépare. D’abord symbolique, elle devrait prendre de l’ampleur durant le début d’année 2021, nous donnant de nouvelles perspectives : "L’objectif est vraiment de tout mettre en place pour pouvoir vivre les prochains hivers et les prochains automnes de façon normale avec le vaccin dans nos corps", résume l’épidémiologiste et chercheuse à l’Inserm Vittoria Colizza au micro d’Europe 1.

Un virus qui circule encore beaucoup

Mais l’équilibre demeure fragile, car la circulation du virus reste, pour l'heure, élevée : 21.000 nouveaux cas jeudi, contre 14.000 cas mercredi et 11.000 mardi. Et si la ruée vers les tests de dépistage ces derniers jours peut en partie expliquer ce chiffre élevé, les experts redoutent des contaminations en famille au moment des repas, en cette période de Noël.

"Une incidence qui va descendre à l’entrée de l'été"

Pour Vittoria Colizza, le plus difficile sera en effet de passer les fêtes, puis l'hiver, à cause du froid. Il faudra sans doute maintenir des mesures restrictives pendant plusieurs mois, mais la population devrait pouvoir souffler un peu au printemps 2021, estime-t-elle. "On devrait avoir une incidence qui va descendre à l’entrée de l'été. Je pense que l'été sera le moment clé pour arriver dans une situation où l’on pourra commencer à vivre une vie presque normale."

La campagne de vaccination est donc porteuse d'un immense espoir. Dès les mois d'avril et mai, si la France obtient les doses de vaccin comme prévu, 15 millions de Français, notamment les plus de 65 ans, pourraient être vaccinés, ce qui représentera déjà 20% de la population.