La Baule, coronavirus 1:38
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François Coulon, édité par Antoine Cuny-Le Callet
54 départements sont désormais soumis à un couvre-feu. Certains Français sont donc en quête d'un îlot de liberté en pleines vacances de la Toussaint. A La Baule, non-soumise au couvre-feu, la population s'inquiète de voir les vacanciers débarquer et créer de nouveaux foyers de contamination.
REPORTAGE

Les mesures de couvre-feu ont été étendues samedi et concernent désormais deux tiers des Français, obligés de rentrés chez eux avant 21 heures. Cette disposition prise contre le Covid-19 n'inclut pas de restrictions de déplacement, certains envisagent donc de migrer vers les départements épargnés. "Il va y avoir plus de monde, notamment venant des départements limitrophes qui sont touchés par le couvre-feu", explique le maire de La Baule, Franck Louvrier qui se prépare à une flambée des nouveaux cas. "Bien-sûr il y a un risque, et s’il y a une éventuelle poussée de fièvre nous prendrons des mesures plus drastiques", assure-t-il au micro d'Europe 1.

"Ça affole beaucoup de personnes"

Franck Louvrier a fait de la lutte contre le Covid-19 son obsession en créant une cellule de veille sanitaire locale. Par ailleurs, le masque a été rendu obligatoire il y a un peu plus d'une semaine sur l'ensemble de la commune. Cela ne rassure pas totalement les riverains : certains, parmi la frange la plus âgée et la plus vulnérable, voient d'un mauvais œil l'arrivée de touristes. "A partir du moment où ils débarquent en bord de mer, c’est festif et on oublie les règles. Ça affole beaucoup de personnes", concède Dominique. Elle appelle les vacanciers à éviter les rassemblements festifs.

La possibilité de voir les plages interdites en cas de nouvelles contaminations affole particulièrement les habitants de la ville. "Je n’ai rien contre les touristes que l’on est bien content de trouver par ailleurs", tonne Nadine. "Ce qui est important c’est que chacun respecte les règles. On risque d’être punis, c’est tout !"  Si La Baule affiche des bras grands ouverts, elle refuse la politique dangereuse de l’open-bar.