Test coronavirus 1:36
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, édité par Mathilde Durand , modifié à
Pour lutter contre le coronavirus, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué des "brigades Covid-19", des équipes chargées de contacter l'entourage des personnes contaminées. Un tel dispositif est déjà expérimenté à Paris où des bénévoles se forment pour aller tester les patients, à domicile. 
REPORTAGE

Pour faire reculer l'épidémie de coronavirus, le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la semaine dernière dans son plan de déconfinement la nécessité de tester les Français à grande échelle. Ce qui passera aussi par le terrain, en s’appuyant sur des équipes chargées de contacter l’entourage des personnes contaminées. En région parisienne, ce dispositif nommé Covisan a déjà été lancé il y a 3 semaines dans quatre hôpitaux de l'AP-HP. Chaque jour des bénévoles se forment pour ensuite aller tester les Français à domicile. Europe 1 a pu suivre une des formations de ces "brigades", à Paris.

Les bénévoles se forment au dépistage à domicile.

© DR

Formation pratique et préparation de kits

Dans un amphithéâtre, une centaine de personnes écoute religieusement Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est lui qui a eu l’idée de ces équipes mobiles, en s’appuyant sur son expérience de terrain qui a contribué à éradiquer le choléra en Haïti en 2010. Et pour que ce dispositif fonctionne en France, il faut selon lui bien accompagner les patients. "Ils sont là pour faire en sorte que les personnes susceptibles d’être contaminées se signalent, donc c’est une histoire de confiance", précise-t-il. 

Après une formation théorique, les bénévoles passent à la pratique. Dans une salle adjacente, ils préparent les kits pour aller tester les personnes au sein du domicile : gants, sur-blouses, lunettes de protections, rien n'est laissé au hasard.

Plus de 600 bénévoles formés

Dans une autre salle, les formateurs se concentrent sur les accompagnateurs, ceux qui seront chargés de parler aux familles. Plus de 600 bénévoles ont déjà été formés. Parmi eux, des étudiants, des retraités, des chômeurs. "C’était juste la volonté d’aider, de donner un coup de main dans cette crise à son niveau", explique Sarah, cheffe de projet en informatique. "Je n’étais ni médecin ni infirmière alors j’ai cherché comment aider autrement."

Camille est étudiante en orthophonie. Après 5 heures de formation, elle sait comment elle devra aborder les familles. "Il faut faire attention aux cultures de chacun, respecter les choix de chacun tout en aidant au maximum le patient à s’orienter, trouver les meilleures solutions pas contre lui mais avec lui", explique l'étudiante.