Léonard Anthony conseille de contacter ses proches par téléphone. 1:00
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Jonathan Grelier
Dans un monde où le recours à l'écrit est omniprésent, notamment sur le plan professionnel, appeler ses proches n'est pas toujours un réflexe. Pourtant "avec la voix, on va envoyer une musicalité, une intonation", explique Léonard Anthony, praticien en hypnose et spécialiste de la gestion de la fatigue, jeudi dans "Sans rendez-vous", sur Europe 1.  
INTERVIEW

Envoyer des SMS, écrire à des groupes sur des applications comme Messenger ou WhatsApp ou encore consulter ses e-mails. Toutes ces pratiques illustrent la place majeure de l'écrit dans nos vies. Mais pendant le confinement, cette manière de communiquer n'est pas suffisante pour Léonard Anthony, praticien en hypnose et spécialiste de la gestion de la fatigue, invité de Sans rendez-vous, sur Europe 1. Pour lui, appeler ses proches pour leur faire entendre notre voix est essentiel, notamment pour les plus isolés. "L'écrit, c'est formidable, parce qu'on peut envoyer un petit message. Mais [avec] la voix, on va envoyer une musicalité, une intonation", explique-t-il jeudi.

"Un smiley, ce n'est pas la même chose qu'un rire"

"Même dans le silence entre deux mots, il y a une présence qui se déploie. Ça, ce sont des choses qu'on entend par téléphone", ajoute-t-il. Le rire est également plus évocateur par téléphone ou vidéo. Avec ces outils de communication, "on peut partager un moment de rire", insiste-t-il. "Un smiley, ce n'est pas la même chose que l'éclat de voix d'un rire. C'est vraiment une chaleur qui va se déployer à ce moment-là."

"Créer des espaces de temps pour être avec ses proches"

Prendre contact avec ses proches participe également au but de "renouer à la vie", que Léonard Anthony encourage. Selon lui, cet objectif représente d'ailleurs "une grande source de défatigation".

Malgré le télétravail parfois prenant ou encore l'école à la maison, Léonard Anthony incite les personnes à prendre le temps d'échanger avec leur famille. "Il faut accepter que l'on est dans une situation inhabituelle" avec le confinement, estime-t-il, "et créer des espaces de temps aussi pour être avec ses proches." Et de conclure : "Sinon le temps file entre nos doigts, et ce dont on pourrait profiter là nous échappe complètement."