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Codéine, morphine, pornographie : ces consommations peuvent-elles provoquer des addictions ?

Europe 1 Studio . 2 min
ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP © ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Depuis la crise du covid, plus d’un consommateur sur trois a nettement augmenté sa consommation de drogue. Face à ce constat, Olivier Delacroix est parti à la rencontre d’hommes et de femmes qui eux aussi, sont tombés dans la dépendance. Médicaments psychotropes ou encore pornographie, Europe 1 Studio vous propose d’écouter quatre témoignages sur les addictions dans le podcast "Dans les yeux d’Olivier".

Les addictions concernent plusieurs millions de personnes en France et sont responsables de 30 % des décès des personnes de moins 65 ans. Ces comportements concernent les substances illicites comme le cannabis ou la cocaïne mais également les drogues dites "licites" comme la nicotine, l’alcool ou les médicaments psychotropes.

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Une pratique légale mais pas anodine

L’addiction aux drogues et aux pratiques légales est elle aussi très dangereuse et peut même parfois s’avérer difficile à évaluer pour le consommateur : "Je n’en avais pas conscience" confie Tanguy, addict à la pornographie pendant six ans. La consommation des images à caractère sexuel qu’il visionnait, a rapidement provoqué chez lui une addiction : "Je voulais toujours en voir plus" et donc aussi, une perte de contrôle : "On se sent dégoûté et on apprécie ce dégoût-là", se remémore-t-il dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" .

Une situation qui a eu un grand impact sur sa vie sexuelle comme une "anorgasmie" : une incapacité à atteindre l’orgasme. Peu à peu, le jeune homme a également observé de nombreuses répercussions sur sa santé mentale.

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En effet, selon une étude du Journal of Sexual Medecine, les consommateurs de pornographie déclarent des symptômes dépressifs plus intenses que ceux qui n’en consomment pas. Aujourd’hui, Tanguy a décidé de s’engager pleinement dans la prévention de cette addiction : "Protéger son enfant de la pornographie est un enjeu parental énorme", déclare-t-il. Au cours de l’année 2018, "PornHub", le plus grand site X gratuit au monde, a enregistré plus de 33,5 milliards de visites. 

Des consommations détournées

D’autres dépendances peuvent elles aussi survenir de manière imprévisible comme par exemple celles aux médicaments psychotropes. En 2011, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a placé la France en tête de la consommation européenne de médicaments. Isabelle, mère de famille, a commencé à prendre de la codéine pour soulager sa maladie : "Je suis tombée dedans tout de suite", alerte-t-elle dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" .

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En effet, ces médicaments ont un fort risque de dépendance et ainsi de détournement : "J’ai fini par prendre de la morphine non plus pour la douleur (...) c’est un effet coton, apaisant", confie Vanessa, elle aussi atteinte de plusieurs pathologies.

La prise répétée de la molécule s'apparente à un cercle vicieux. Le patient augmente peu à peu lui-même les doses afin de retrouver une perception de plaisir : "J’ai atterri à 300 mg par jour, l’équivalent pour quelqu’un qui fait 350 kg", raconte Vanessa. Ainsi, la prise du médicament devient extrêmement difficile à arrêter : "Une crise de manque, il n’y a rien de pire au monde que cette douleu", constate-t-elle.

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Aujourd’hui, grâce à une prise en charge médicale, Isabelle et Vanessa ont réussi à décrocher : "J’ai ré-appris à aimer ce que je voyais autour de moi", raconte fièrement Vanessa dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" produit par Europe 1 Studio.