Vaccin coronavirus injection 1:46
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Virginie Riva, édité par Solène Leroux , modifié à
Le Conseil scientifique et le Conseil d'Orientation de la Stratégie vaccinale recommandent désormais la troisième dose pour tous. Pour l'instant, seuls les 65 ans et plus ainsi que les personnes à risque de formes graves sont éligibles à une dose de rappel. Peut-on se faire injecter une troisième si l'on ne remplit pas ces critères ?
ANALYSE

C’est un dilemme qui travaille de nombreux Français, surtout avant la période des fêtes de Noël et des rassemblements familiaux… Doit-on se faire injecter une troisième dose ? Pour l'heure, seuls les plus de 65 ans sont en théorie éligibles à une dose de rappel, ainsi que les personnes à risque de formes graves. Les plus de 50 ans le seront à compter du 1er décembre. Faut-il aller faire dès à présent une troisième dose si l’on a moins de 65 ans ? Et si l’on souhaite le faire, faut-il aller voir son médecin ? Doit-on faire un test sérologique ? Europe 1 fait le point.

Six mois d'attente après la dernière injection

Si vous envisagez de vous faire injecter une troisième dose, il suffit d'attendre six mois à compter de l'injection de votre deuxième dose ou de votre contamination si vous avez eu le Covid-19. C'est le seul critère. Le soignant peut même ne pas vouloir prendre la responsabilité de vous vacciner si vous venez trop tôt. Pas besoin donc de prendre rendez-vous avec votre médecin pour vous faire prescrire un test sérologique. Une sérologie ne vous aidera pas à savoir si vous êtes encore protégé par le vaccin. "Ça a un intérêt scientifique pour savoir quel est votre taux d'anticorps et à combien il remonte après une vaccination", explique Alexandre Bleibtreu, infectiologue.

47% de protection après cinq mois

"Mais pour tout un chacun, ce n'est pas nécessaire. Ce n'est pas parce que je vais avoir 260 de taux d'anticorps que je n'ai aucun risque d'attraper le Covid-19, même si je suis vacciné", insiste l'infectiologue. On le sait désormais, le vaccin a une baisse d'efficacité contre la contamination dans le temps, selon la récente étude publiée par la revue médicale The Lancet menée sur plus de trois millions d'Américains. Le vaccin de Pfizer protège à 90% contre l'infection, mais ce taux tombe à 47% seulement après cinq mois. En revanche, l'efficacité contre le risque d'hospitalisation se maintient au moins six mois à 93%.