Axel Kahn était l'invité d'Europe 1. 1:50
  • Copié
Séverine Mermilliod , modifié à
Axel Kahn,​ médecin, ancien chercheur en génétique et président d'université, était mardi l'invité d'Europe 1. Il estime que le confinement est la seule solution pour enrayer l'épidémie en France, mais appelle à regarder vers l'avenir et garder espoir.
INTERVIEW

La France est passée mardi en état d'urgence sanitaire pour deux mois, alors que le confinement est instauré depuis une semaine pour ralentir la propagation du coronavirus sur le territoire. Invité mardi d'Europe 1, Axel Kahn,​ médecin, ancien chercheur en génétique et président d'université, essayiste humaniste et président de la Ligue Nationale contre le Cancer, a rappelé que "si l'on veut freiner la contamination, il n'y a pas d'autres possibilités" que le confinement. Mais que celui-ci prendra fin, et qu'il faut garder espoir.

"On est au printemps - un printemps obscurci, c'est clair -, un printemps confiné. Mais à la fin du printemps, au début de l'été, on sortira, il fera beau : l'humanité n'est pas menacée par l'actuelle épidémie", soutient le médecin. Tout en rappelant que la propagation du coronavirus "est redoutable. On n'a jamais connu une épidémie aussi grave depuis la grippe espagnole de l'immédiate après-guerre".

La seule solution, le confinement, tout en regardant "vers l'avenir"

Une épidémie qui, lorsqu'elle se répand comme celle-là, se répand dans une "population naïve, sans défenses naturelles". Dès lors, "la seule chose à faire, c'est le confinement - depuis des millénaires. Ce virus n'a pas de souliers, il n'est que transporté par les humains, qui eux ont des souliers".

Mais comme le précise Axel Kahn, cette guerre n'est pas une "guerre" qui durera des années. "Cela durera deux mois, trois mois. Il faut qu'on soit dans la joie, l'allégresse des retrouvailles, de l'épreuve surmontée. Allez, on regarde vers l'avenir", conseille-t-il.